En toute conscience…
«L’élection présidentielle qui arrive est beaucoup plus majeure que d’habitude. Nous avons tous une responsabilité collective. Le candidat qui sera élu devra tenir ses promesses. Autrement…»La mise en garde la semaine dernière d’un élu de l’agglomération grand-nancéienne devant un parterre de chefs d’entreprise, à l’occasion d’un déjeuner d’un club d’entrepreneurs, en dit long sur l’importance de l’échéance de fin avril et début mai. La campagne pour la présidentielle vient de démarrer réellement depuis la fin de la primaire de la gauche. Une gauche divisée, fragmentée où les socialistes tendent à rassembler. À droite, le «Penelope Gate» a fait son travail de sape et a anéanti les espérances chez les sympathisants de François Fillon. Les vieilles recettes de sortir les affaires avant une échéance cruciale sont connues et ont toujours le même effet dévastateur. Pour sûr que dans les prochaines semaines (et cela commence déjà) d’autres «casseroles» sortiront comme autant d’attaques par médias interposés. Tout cela va finalement creuser davantage le fossé et réduire encore plus la confiance (le peu qu’il restait) entre le monde des politiques et la société civile avec en première ligne les entrepreneurs. Artisans, commerçants, patrons de PME et TPE ne peuvent que regarder ce triste scénario d’une campagne pour l’élection présidentielle à la quasi américaine où les programmes sont loin d’être mis en lumière. Un dépoussiérage voire un grand coup de balai semble tout de même se profiler, certains en ont d’ailleurs fait leur leitmotiv. Qui aurait cru au quinté aujourd’hui en lice dans la course à la plus haute fonction de l’État ? Reste à savoir comment vont se comporter les électeurs ? Derrière ces interrogations se cachent inexorablement une certitude : celle d’un changement certain ! Un changement qui pourrait être brutal, très brutal si la conscience collective ne se réveille pas.
Emmanuel VARRIER