En Picardie, les jeunes aussi entreprennent
L’association Entreprendre pour apprendre (EPA) de Picardie a organisé la 15e édition du salon des mini-entreprises à l’Elispace de Beauvais, le 23 avril, au cours duquel plus de 500 jeunes Picards ont prouvé leurs talents de jeunes chefs d’entreprise.
Ils étaient plus de 500 élèves répartis en 61 équipes, âgés entre 14 et 25 ans, venus de toute la région à tenter l’aventure de la mini-entreprise, lors du 15e salon des mini-entreprises. Il faut dire que cette journée n’est pas anodine. Chaque équipe était au point culminant de son projet et présentait le fruit d’un travail d’une année. Cette journée a été l’occasion de montrer au grand public l’idée d’un projet, des objets, des concepts tous aussi novateurs les uns que les autres.
« L’intérêt de ce salon est de développer l’esprit d’entreprendre chez les jeunes, explique Mélanie Defouiloy, chargée de mission régionale EPA. Cette année, nous avons vu une évolution. Les projets sont plus imposants et plus innovants par rapport aux autres éditions. » La manifestation s’est terminée par un concours récompensant les meilleures initiatives.
Plusieurs entreprises ont fait le déplacement pour l’occasion. All one phone a proposé ses supports de téléphone. Chic & Cuir qui réalise des objets (bracelets, porte-clés, portemonnaie…) à partir de cuir récupéré dans des magasins d’ameublement ou à partir de découpes de cuir végétal était présent, ou encore En’Fantaisie qui crée et commercialise des butaï pour kamishibai, ces petits théâtres japonais en bois.
Entreprendre à l’école
Le salon des mini-entreprises est la finalité d’un dispositif innovant mis en place à l’école. Ce concept est un programme pédagogique proposé par l’association EPA auquel les établissements scolaires participent. Ces derniers, volontaires, proposent des cours de découverte professionnelle soit sur le temps scolaire, soit sous forme de club.
« Ces cours permettent aux jeunes de se découvrir. De découvrir des métiers, des compétences, de prendre des décisions et d’acquérir le goût de créer. Durant ces cours et le salon, des élèves se dévoilent », continue Mélanie Defouloy. Lors cet évènement, les élèves doivent tenir un stand, échanger avec le public, faire face aussi à la concurrence et être évalués devant un jury. Ces mini-entreprises peuvent vite grandir : les lauréats régionaux de chaque catégorie sont sélectionnés pour défendre leur titre au Championnat national au ministère des Finances et de l’Industrie, qui se tiendra à Paris les 2 et 3 juin 2015.
« Dans certaines régions, ces mini-entreprises deviennent de vraies entreprises car les élèves continuent leurs projets. Après le concours, nous suivons et conseillons les jeunes qui se sont découvert une réelle ambition et qui veulent persévérer », confie la chargée de mission.
Le jeu en vaut la chandelle, car certaines graines peuvent finalement donner de belles plantes…