En mode intermédiaire…
Nom : Serrier. Prénom : Laëtitia. Signes particuliers : directrice courtage professionnel et intermédiaire en opérations bancaires et pilote de L&G Financement basée à Nancy depuis trois ans. Dans un climat où les entreprises semblent avoir de plus en plus de mal à obtenir des prêts et autres apports de fonds en provenance du circuit bancaire classique, celle qui affiche quinze années de banque comme responsable de clientèle professionnelle surfe sur ce récent métier de courtier en financement.
«Au lieu de planifier l’imprévisible, rêvons ensemble du futur.» La citation de Jean-Marie Descarpentries (homme d’affaires et industriel français) est inscrite sur sa carte de visite comme un signe rassurant pour celles et ceux qui franchissent la porte du bureau de L&G Financement du côté de la rue Maurice Barrès à Nancy. Laëtitia Serrier rassure, met en confance mais surtout elle accompagne, pas à pas, dans les méandres de l’univers de l’obtention de prêts bancaires pour renforcer, continuer, poursuivre ou de plus en plus fréquemment aujourd’hui sauver l’entreprise en remaniant sa trésorerie, histoire d’éviter l’échéance fatale. Dans son bureau épuré au charme apaisant promulgué par les boiseries caractéristiques de ces anciens appartements au standing affiché mués en bureau et cabinets de libéraux, un divan trône sous une grande fenêtre où quelques lueurs matinales de la lumière automnale se posent sur son étoffe comme une source d’inspiration pour y puiser et trouver les bonnes solutions. «Je suis un peu une psychanalyste financière et analytique», plaisante la jeune femme qui a fait de l’intermédiation en opérations bancaires son métier depuis trois ans. Un choix délibéré pour celle qui a passé quinze ans dans la sphère bancaire. Elle y a notamment occupé les fonctions de responsable de la clientèle du secteur professionnel à l’époque où l’univers bancaire voyait ses clients confrontés à des crises à répétition. Les banques réagissent différemment et sélectionnent souvent les dossiers. «J’avais l’impression de ne plus faire mon métier de conseil et d’accompagnement. Je mettais la pression sur mes équipes pour arriver à des objectifs que je savais pertinemment qu’ils étaient impossibles à réaliser.»
Un dossier sur trois démonté…
Elle voit dans ce métier de courtier en financement plus qu’une alternative, une solution réelle voire un remède pour continuer à faire perdurer et avancer un tissu de PME locales. Ces PME sont alors trop souvent repoussées dans leurs retranchements et tout simplement perdues quand elles reçoivent un avis défavorable à leur demande de la part du circuit bancaire classique. «40 % des personnes qui viennent me contacte ont vu leur dossier refusé par les banques. Après l’avoir retravaillé, 60 % d’entre elles voient leurs de- mandes acceptées.» Son travail poussé et pointu avec une remise à plat total, «un dossier sur trois est entièrement démonté et reformalisé», semble faire la différence. Elle avoue également «ne travailler qu’avec des organismes bancaires qui font vraiment du Professionnel», elle n’en citera que cinq ! Son réseau et son équipe d’apporteurs d’affaires lui permettent de faire sa place dans cet univers du financement version courtage. Levée de fonds, recherche de capital-investisseur, aide à la constitution d’un prêt d’honneur en passant par le montage d’un crédit-bail ou d’une solution de vente en réméré sont son quotidien, aussi bien que l’aide à la création de fonds de commerce ou à la reprise de parts sociales dans une société. «Je prends connaissance du projet, je conseille et propose une organisation administrative et comptable, j’élabore les dossiers de solvabilité, je dresse les plans de financement, j’échange et négocie avec les partenaires et les organismes de financement mais surtout j’accompagne, étape par étape, jusqu’à la concrétisation du projet», assure la courtière en empilant les dossiers prêts à être envoyés. «Ils arriveront directement chez décisionnaires bancaires et le délai de réponse est d’environ une dizaine de jours.» Si bon nombre d’entrepreneurs passent par les conseils experts de Laëtitia Serrier, «c’est la première année que des banques me demandent de regarder des dossiers qu’elles ont à traiter.» Ce qui en dit long sur les systèmes de financement classique…