Édito
En attendant 2023...
Le compte à rebours a démarré ! Dans quelques jours, le sacro-saint passage à la nouvelle année rythmera bon nombre de conversations avec son lot habituel de bonnes résolutions. L’espoir de les tenir durera, pour certains, quelques jours et ensuite la lucidité du quotidien reprendra ses droits et les mettra de nouveau aux oubliettes avec la quasi-certitude de les voir ressurgir pour le passage à l’an 2024.
Dans ce laps de temps, quasi intemporel entre Noël et Nouvel An, le pays apparaît tout simplement à l’arrêt (le week-end dernier, c’était surtout le cas du trafic ferroviaire). Vu les tournures sociétales du moment, il pourrait l’être prochainement mais pour d’autres raisons. Cette période hors du temps est toujours propice à un retour dans le rétro. Pas joli joli, ces douze mois écoulés et pas la peine de vous faire la liste des événements anxiogènes entre la guerre en Ukraine, les catastrophes naturelles, la canicule, la montée de l’inflation, le spectre d’une récession, sans parler du drame national d’avoir vu filer un nouveau titre de champion du monde de football, délicat de trouver des choses pour tenter de se réjouir. 2023 arrive à grands pas et dans la région, comme partout dans l’Hexagone, les incertitudes sont légion même si plusieurs tentatives d’apaisement des difficultés certaines à venir sont plus de la poudre aux yeux que réellement fondées. «Après une bonne résilience au cours de la plus grande partie de 2022, l’activité économique traverserait deux phases bien distinctes : un net ralentissement à partir de cet hiver, puis un recul des tensions inflationnistes et une reprise progressive de l’expansion économique en 2024 et 2025», assure la Banque de France dans ses projections macroéconomiques parues le 17 décembre. Le ton conjoncturel est donné ! 2023 s’annonce comme une année de transition. L’adaptation sera, de nouveau, de mise. Reste à bien négocier ce virage serré qui se profile, un conseil : «attachez bien votre ceinture...»