En Artois, l’immobilier d’entreprise est l’affaire de tous

Le territoire de l’Artois bénéficie d’une situation géographique unique, au cœur de notre région, au carrefour des grands axes de communication que sont l’A1, l’A2, l’A21 et l’A26. Depuis peu, la mise en place d’une politique de développement du territoire entre les EPCI et la CCI permet d’attirer plus d’entreprises. Explications.

La région et plus particulièrement l'Artois disposent d'un important réseau de pépinière d'entreprises
La région et plus particulièrement l'Artois disposent d'un important réseau de pépinière d'entreprises
ACT'Presse

La zone d'activité Washington de Béthune fait le pari du développement fluvial par l'intermédiaire du port.

Depuis près de deux ans, les questions de disponibilité foncière et d’immobilier d’entreprise sur les arrondissements d’Arras, Béthune et Lens font l’objet d’une convention multipartite signée entre la chambre de commerce et d’industrie de l’Artois et les différentes EPCI, « L’implantation des entreprises sur notre territoire est une problématique commune, nous avons souhaité travailler ensemble pour être plus cohérent, efficace et surtout gagner du temps, lorsque nous recevons un porteur de projet », explique Michel Gérard, responsable du service aménagement et promotion du territoire de la CCI Artois.
La convention encadre donc l’ensemble des actions de promotion du territoire, mais aussi de communication, de prospection et la présence des territoires lors de salons professionnels comme Pollutec.
Partant du principe que l’union fait la force, le fait de travailler main dans la main a réellement permis aux différents services de gagner en efficacité, «nous ne souhaitons pas faire un catalogue des disponibilités sur notre territoire, mais bel et bien mettre en commun, nos moyens techniques et humains».
Pour le moment, la CCI est engagé dans cette démarche gagnant-gagnant avec la communauté urbaine d’Arras (CUA), la communaupole de Lens-Liévin (CALL), la communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin (CAHC), la communauté d’agglomération de l’Artois (Artois Comm) et la communauté de communes Osartis. «À partir du 1er janvier, nous travaillerons également avec la communauté de communes de l’Atrebatie et sommes en contact avec les autres EPCI pour action une action encore plus globale», poursuit le responsable de service.

ACT'Presse

La région, et plus particulièrement l'Artois, dispose d'un important réseau de pépinière d'entreprises.

Des spécificités. Les trois arrondissements qui composent le territoire de l’Artois ont des spécificités et ont développé des zones d’activités en fonction des activités qu’ils sont susceptibles d’accueillir.  
Sur le territoire de la CUA, pendant très longtemps la politique a consisté à développer des zones d’activités à proximité immédiate des axes de communication, cela s’est traduit par l’ouverture d’Artoipole qui est aujourd’hui entièrement rempli. Plus récemment, la mise en place d’une nouvelle politique s’est traduite par l’ouverture d’Actiparc, une zone dédiée à la logistique et à l’agroalimentaire. «Il s’agit d’une zone dédiée aux activités nécessitant de très grandes surfaces. Idéalement des projets à partir d’1 hectare», explique Laurent Canel, conseiller pour les entreprises.
Pour répondre aux demandes plus petites, la CUA a développé une zone à vocation artisanale à Thélus. «Le long de l’axe A26, proche de l’échangeur de Thélus Vimy, cette zone accueille des projets de 2 000 à 10 000 mètres carrés».
L’arrondissement de Lens est riche en zones d’activités et zones industrielles, pour faire simple, il est à retenir que les deux EPCI qui composent le territoire se sont lancés dans des procédures d’extension de leur zone. C’est notamment le cas sur Quadraparc à Grenay, la zone de l’Alouette à Liévin, la zone du château à Carvin, la zone industrielle de Libercourt. « Ce territoire s’est également tourné vers la logistique avec la zone delta 3, en offrant un point de rupture de charge sur l’A1.»
Le Lensois bénéficie également de zones d’activités et de zones artisanales de plus petites tailles ce qui lui permet de pouvoir étudier n’importe quel type de projet. Notons également la présence sur le territoire d’un hôtel d’entreprise dynamique à Liévin et d’un second dédié aux éco activités sur la base du 11-19.
Enfin, sur l’arrondissement de Béthune, la problématique est légèrement différente. Le Béthunois dispose de trois grosses zones d’activités qui ont un rôle d’aspirateur de projets et propose parallèlement toute une série de zones à caractère plus artisanales réservées aux PME/PMI.
«La zone d’activité du Siziaf (Douvrin/Billy-Berclau) est un parc dynamique disposant de grandes surfaces disponibles, la zone de Ruitz qui était arrivé à saturation fait actuellement l’objet d’un plan d’extension», énumère le technicien. La troisième grosse zone, celle de Béthune Washington, notamment connut grâce à l’usine de pneu Bridgestone fait actuellement le pari de la voix d’eau.
Notons que le territoire de l’Artois est particulièrement bien équipé et que les projets de développement et création de nouvelles zones d’activité ne manquent pas.

D.R.

Bourse immobilière Artois.

Gagner en temps et crédibilité. Prenons l’exemple d’un projet logistique avec un besoin en surface de l’ordre de 15 à 20 000 mètres carrés, «Les choses sont grandement simplifiées, le porteur de projet obtient une réponse commune et unique. On lui simplifie les démarches pour l’accompagner du mieux possible».
Pour les porteurs de projets qui souhaitent juste un bureau ou une petite surface, une bourse de l’immobilier a également été mise en place. « Ce service commun avec nos partenaires nous a permis de recenser un peu plus de 600 offres en terme de bureau et de commerce», affirme-t-il. Le plus gros du foncier bâti dans le domaine de l’immobilier de bureau est disponible sur Lens et ses environs, par ailleurs «la majorité des bailleurs privés travaillent avec les agences immobilières, il est difficile de proposer sur le portail l’exhaustivité de l’offre en matière de bureaux et commerces».
Actuellement, le service dirigé par Michel Gérard reçoit de nombreuses demandes chaque jour, «parmi ces demandes nous avons une moyenne de deux projets intéressants par semaine». Les porteurs de ces projets sont à 80% endogènes, ils connaissent déjà le territoire et décident de s’y développer. «Pour les projets exogènes, les régions leaders sont l’île de France, le Rhône-Alpes et la PACA, le Nord attire 20% de ces projets.» Notre région et le territoire de l’Artois ont malgré tout une carte importante à jouer, tant le tissu industriel y est dense, l’environnement socio-économique favorable et l’attractivité, tout comme l’intérêt économique grandissant.
Enfin, notons que la mise en commun des moyens s’est traduite par l’ouverture du portail internet Invest’in Artois. Par l’intermédiaire de ce dernier, les porteurs de projet vont gagner du temps, la CCI et les EPCI en crédibilité.