Emmanuel Macron valide la méthode du Pacte Sambre-Avesnois-Thiérache
Le 19 novembre dernier, presque trois ans jour pour jour après la signature du Pacte pour la réussite Sambre-Avesnois-Thiérache à Sars-Poteries dans le Nord, le président de la République, Emmanuel Macron, était en déplacement à Guise dans l’Aisne, pour tirer le bilan de ce contrat et signer le volet 2.
Devant un parterre d’élus locaux de l’Aisne et du Nord réunis au Familistère de Guise, le président de la République, Emmanuel Macron, a dressé le bilan du Pacte pour la réussite Sambre-Avesnois-Thiérache. Plus qu’une «litanie» des actions engagées en matière d'infrastructures, de réindustrialisation, de santé, de tourisme ou d’éducation, le président de la République a souhaité «consacrer une méthode» : «La méthode est née d’une expérience collective, les projets ne sont pas venus d’en haut, ils sont venus du terrain.»
«On met des moyens»
Le président de la République a énuméré les trois piliers sur lesquels repose la stratégie du Pacte : «différenciation, contractualisation et pluriannualité». «On a besoin de s’adapter aux réalités du terrain. Il faut accepter d’avoir des politiques différenciées et de mettre le paquet dans des territoires qui ont vécu les blessures de l’Histoire, qui ont concentré des difficultés économiques et sociales ou qui ont des difficultés d’accès, qui font que la réalité n’est pas la même», a entamé Emmanuel Macron.
Avant d’enchaîner sur la contractualisation : «La contractualisation, c’est se dire que pour les élus qui portent des projets avant tout, on simplifie les choses. Arrêtons de gérer en silo, simplifions pour dire : on met tout dans un contrat qui donne une visibilité aux élus, au territoire, à la population, et qui permet de passer un véritable Pacte, on met des moyens mais on attend des résultats.» Et de conclure sur la pluriannualité : «J’y crois de plus en plus, c’est ce que nous avons multiplié pour avoir de la visibilité. Il est impossible d’avoir des crédits année après année ; nous ne savons pas évaluer au bout d’un an, il faut parfois deux ou trois ans de recul. Si au bout d’un an, on décide de revenir en arrière, d’arrêter les choses, cela ne marche pas.»
«Rattraper le retard»
Lors de ce déplacement d’abord dans le Nord puis dans l’Aisne, le président de la République a signé le volet 2 du Pacte SAT : «Les résultats sont là et, en quelque sorte, on a fait mentir la fatalité. Ce deuxième Pacte, nous allons le bâtir d’abord autour d’une consolidation des acquis des infrastructures, le canal de la Sambre à l’Oise, le pacte avec la SNCF… La deuxième chose, c’est d’aller plus vite et plus fort, sur la revitalisation économique, un fonds de 10 millions par an sur les trois années qui viennent, en plus du fonds "friches"… Tout cela doit nous conduire à rattraper le retard que nous avons sur le territoire. Nous allons accélérer très fortement l’investissement dans l’humain, démultiplier les efforts sur l’éducation et la santé.»
Graziella BASILE