Élisa, une formation de pointe dans l’aérospatiale
Suivre une formation d’ingénieur reconnue sans passer par les classes préparatoires est possible et attire de nombreux lycéens. L'école Élisa, créée en 2009, propose un cursus en ingénierie aérospatiale à Saint-Quentin et délivre le diplôme d’ingénieur depuis sa reconnaissance, courant 2015, par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
La reconnaissance du diplôme d’Élisa Aérospace vient récompenser le travail entrepris depuis plusieurs années et certifie l’excellence de nos programmes pédagogiques », explique Chantal de Turkheim, présidente de l’École d’ingénieurs des sciences aérospatiales. L’école a en effet élaboré une formation pointue dans les domaines de l’aéronautique et de l’espace pour répondre à une demande d’ingénieurs techniques dans ces industries. « Nous formons des ingénieurs systèmes pour couvrir toutes les technologies : mécanique, aérodynamisme, électronique, informatique », précise la présidente. L’établissement délivre son diplôme au bout de cinq années d’études et 85% des admissions se font directement après l’obtention du bac avec le concours Alpha qui regroupe sept autres écoles d’ingénieurs. « Les candidats sont soumis à des tests de logique, de mathématiques et de physique. Ils doivent également passer des épreuves de culture générale ainsi que d’expression et motivation par écrit », explique Chantal de Turkheim. Une sélection rigoureuse qui attire les jeunes des filières du bac S et du bac STI intéressés par les métiers de l’aérospatiale et ne souhaitant pas passer par les classes préparatoires. « En 2015, nous comptabilisions 127 étudiants et pensons atteindre les 200 à la rentrée prochaine », remarque la présidente.
Une vie associative riche
L’établissement invite ses étudiants à développer la vie associative à l’instar des autres écoles d’ingénieurs. « Élisa héberge une dizaine d’associations qui se partagent une enveloppe de 13 000 euros annuellement », commente Chantal de Turkheim. Pour ses élèves fascinés par le monde de l’aéronautique, la vie associative est l’occasion de mettre à profit les cours magistraux enseignés à travers des cas pratiques élaborés par les étudiants. L’association OVPI réfléchit à la construction d’un ULM ou encore ELIS’Air qui consacre une partie de son activité à la restauration d’aéronefs. Les projets sont nombreux et ont le soutien de l’école. Cet investissement dans la vie associative couplé à des stages en entreprises permet aux étudiants de s’intégrer facilement sur le marché du travail : « La moitié de nos étudiants sont en poste avant la soutenance de fin d’études », annonce la présidente. Près d’un cinquième démarrent leur parcours professionnel à l’étranger et environ 10% poursuivent leurs études dans des masters spécialisés ou des doctorats. L’école entend poursuivre son travail académique et vise la reconnaissance de son diplôme par l’État, ultime sésame pour faire rentrer l’école d’ingénieurs dans la cour des grands.
Alban LE MEUR