Edito Histoires d’eau… pas drôles
Après les attentats, les manifestations, les grèves, tout le monde pensait que l’on pourrait enfin sortir la tête de l’eau et profiter de l’arrivée de l’Euro de football dans nos contrées. Et bien c’est l’inverse qui s’est produit, même le tournoi de tennis de Roland Garros n’a jamais été aussi arrosé. Les inondations et leurs scènes de désolation se sont sinistrement invitées en cette fin de printemps. En Île-de-France, dans l’Ouest, le Centre, les Hauts-de-France, mais aussi (à moindre échelle il faut bien l’avouer «mais quand même») dans notre Pays-Haut ou encore le Lunévillois, c’était vogue la galère et pas seulement au sens littéral du terme. Un milliard d’euros de dommages, selon certains experts, et des milliers de vies noyées par des cours d’eau qui débordent. Des autoroutes transformées en fleuves charriant des larmes d’infortune. Des TPE, PME, artisans, commerçants et naturellement grands groupes, à l’arrêt forcé, déjà fortement touchés par une conjoncture difficile qui commençait à retrouver un peu de vigueur après quelques rayons de soleil et une timide embellie économique. Mère Nature en a décidé autrement ! C’est le réchauffement climatique qui semble nous avoir rattrapés. Un signe des temps, comme à l’époque moyenâgeuse de l’obscurantisme où les événements naturels, se déchaînant, appelaient au chaos total. K.O, bon nombre le sont face à cette convergence d’événements. La frénésie engendrée par ce qui s’est passé ces dernières semaines : la pénurie d’essence et de gasoil (qui en fait n’a pas eu lieu fort heureusement, bien que cela ne soit terminé) nous laissait penser que nous allions directement vers un scénario post-apocalyptique digne d’un Mad Max opus Un. Il ne manquerait plus que nous ayons une canicule pour achever le tableau, pas impossible d’ailleurs. Des signes des temps, qu’on vous dit…
emmanuel.varrier