Edito

(c) : Ewattch
(c) : Ewattch

Apocalypse Now… version 2.0

Combat pour désigner le gouvernement de Manuel Valls. Guerre pour résumer le terrain miné des marchés où «la chasse en meute» chère à bon nombre de décideurs régionaux se veut vitale. Massacre… surtout à son arrêt, étendard brandi par des corpus patronaux pour lutter contre le tirage à vue à charges courantes. Pacte de, soi-disant, responsabilités pour enfin retrouver le chemin de la croissance et, peut-être, celui de la raison. La terminologie politico-économique guerrière et un brin anxiogène du moment peut faire froid dans le dos si bien que l’on a l’impression d’aller droit dans le mur en étant les figurants d’un film catastrophe version «Apocalypse Now» économique et social. Tout ce gentil climat est noyé dans la mer des services numériques qui semblent aujourd’hui faire loi. Le diktat du 2.0 apparaît irréversible à tel point que certains s’interrogent même sur la nécessaire «Souveraineté numérique». Titre de l’ouvrage de Pierre Bellanger où ce pionnier des radios libres et fondateur de la radio Skyrock souligne la gravité des enjeux liés à la nouvelle économie en termes de destruction d’emplois autant que d’indépendance nationale. La grande majorité de nos contemporains se mettent en scène sur Facebook, histoire d’avoir l’impression d’exister. D’autres se croient des Albert Londres en puissance en twettant à tout-va, tandis que d’autres vouent une foi extrême dans le Cloud (ce fameux nuage virtuel où l’on peut tout stocker). Le 2.0 fait accélérer l’information et accentue par la force de son flux la désinformation. Être connecté apparaît vital. Se déconnecter, un temps, pour mieux comprendre et appréhender la réalité s’avère aujourd’hui nécessaire, histoire de tout remettre à plat et se concentrer enfin sur l’essentiel. Mais au fait, c’est quoi l’essentiel aujourd’hui ?

50

C’est le nombre de mesures qui seront prises tous les six mois pour simplifier les démarches, l’environnement réglementaire et fiscal des entreprises. C’est ce que vient d’annoncer le gouvernement via Thierry Mandon, coprésident du conseil de la simplification en déplacement au début de la semaine dernière à Nancy lors d’une rencontre avec les représentants du monde de l’entreprise (voir notre article en page 5 de ce numéro). Au total, ce sont près de deux cents mesures, «simples et pratico-pratiques» qui seront mises en oeuvre. Les premières devraient entrer en vigueur en janvier 2015.