Edito

(c) : Ewattch
(c) : Ewattch

Municipales : l’ère de la nouvelle communale…

C’est fait ! A l’heure où vous lisez ces lignes, le 1er tour des Municipales a eu lieu. Les batailles de l’entre-deux tour peuvent alors battre leur plein. A l’heure où elles sont écrites rien n’est fait mais beaucoup de choses ont été dites. La métamorphose est déjà en marche au niveau communal. L’époque des 36 000 clochers (plus exactement des 36 786 communes que compte l’Hexagone) est, presque, révolue. Le gouvernement, sous la houlette de Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’Etat, prépare une loi pour pousser les petites villes à fusionner. «La France a beaucoup de petites communes, dont les moyens sont limités. En se rassemblant, elles pourront être plus fortes et rendre au meilleur coût les services que tous les habitants attendent», assure la ministre dans le Journal du Dimanche du 16 mars. S’unir pour être fort, la maxime est bien connue. Les habitants des 64 villages qui n’ont pas pu allé voter faute de candidats le savent. Dans ce souci de rationalisation, quid de l’identité communale et encore plus du développement local à l’heure où tous les acteurs prônent des actions ancrées, immergées au plus proches des territoires. Territoires mais non plus villages et encore moins hameaux. Sont-ils appeler à disparaître ? Reste à préserver ces identités communales tout en renforçant les intercommunalités. Les municipalités sans élu vont disparaître de la carte administrative et rattachées aux villes voisines. C’est sans doute le sens de l’histoire. Une histoire communale nouvelle à écrire en clarifiant les compétences de chacun. Une réorganisation où la force des grandes intercommunalités va incontestablement peser sur les plus petites. Un rapport de force où les dérives clientélistes sont à craindre. Les futurs élus vont devoir en prendre conscience. Une nouvelle ère communale est en marche silencieuse et forcée.

400 M€

C’est le montant de l’enveloppe que BNP Paribas et la Banque européenne d’investissement viennent de débloquer pour financer les projets d’investissements des PME françaises. La BEI renforce ainsi son action en faveur des PME nationales et de son côté BNP Paribas consolide sa position sur le marché des professionnels. Elle avait déjà annoncé en début d’année la mise à disposition d’au moins 10 M€ pour leurs financements. A noter que face aux difficultés d’accès au crédit bancaire des PME, la grande majorité des organismes bancaires a annoncé le développement de ce type d’enveloppe histoire de regarnir leurs portefeuilles de clients professionnels.