Edito

(c) : Ewattch
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La Lorraine, c’est «vachement» bien !

Ah Paris ! Ses Champs Elysées, sa Tour Eiffel (en acier Lorrain s’il vous plaît), son métro, son périphérique… et sa Porte de Versailles. Comme chaque année, la campagne débarque à la capitale pour neuf jours de show agraire où les citadins redécouvrent que dans les campagnes il y a encore des gens qui vivent (de plus en plus difficilement) de la terre. Jusqu’au 2 mars, le Salon de l’Agriculture bat son plein du côté de la Porte de Versailles. Vitrine des savoir-faire des terroirs, les Lorrains y sont comme chaque année en bonne place. Pas moins d’une cinquantaine de producteurs y sont menés par une Chambre d’Agriculture déterminée à les accompagner pour appréhender, notamment, le projet de loi d’avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt de Stéphane Lefoll, le ministre de l’Agriculture. Adopté en première lecture par les députés le 14 janvier, il sera débattu en avril au Sénat. L’un des maîtresmots : l’agroécologie. «Un système de production privilégiant l’autonomie des exploitations agricoles et l’amélioration de leur compétitivité en diminuant la consommation d’énergie, d’eau, d’engrais, de produits phytopharmaceutiques et de médicaments vétérinaires», comme le définit le projet de loi. Un système aux antipodes de l’agro-industriel et de l’agriculture intensive encore trop dominante. Circuits courts, exploitations à taille humaine, produits bons et sains, autant de valeurs que les bannières lorraines, à l’image de «Mangeons Mosellan », «Meuse & Merveilles» ou encore «Vosges Terroir», vont défendre pendant cette «grande ferme» annuelle parisienne. L’occasion (peut-être) de réconcilier le monde agraire avec celui des villes sur le sujet du respect environnemental avec une bonne dose de «bon sens paysan». Les entrepreneurs des champs, qui représentent 50 000 emplois en Lorraine et plus de 12 000 exploitations, seront les ambassadeurs de la région pendant ces quelques jours. Merci à eux de porter haut et fort les couleurs régionales dans cette Mecque urbaine et parisienne. Allez, veaux, vaches, cochons lorrains… faites les bouger les Parisiens !

21 000
C’est le nombre d’emplois liés à la fréquentation touristique en Lorraine d’après une enquête de l’Insee. La restauration et l’hébergement pourvoient la moitié de ces emplois. Dans la région, près de 40 % des emplois touristiques sont à temps partiel et les salaires horaires sont peu élevés. Côté répartition géographique, Metz-Amnéville concentre un quart des emplois touristiques de la région. Nancy et sa couronne représente 19 %. L’enquête révèle que d’ici 2020, de nombreux actifs partiront à la retraite. 1 200 chefs d’entreprises de l’hébergement et de la restauration ont entre 55 et 70 ans, et leur retrait du marché constitue une menace pour la continuité de leurs entreprises.