Edito
Débarquement… d’entrepreneurs
Les 70 ans du D-Days seront commémorés ce 6 juin. Un «jour le plus long» où quinze nationalités des forces libres ont lancé leur assaut contre l’obscurantisme et le joug nazi afin de faire rejaillir la lumière démocratique et libertaire après des années sombres et sanglantes. Un devoir de mémoire plus que légitime, nécessaire, vital quand on voit les résultats interrogatifs des dernières élections européennes. L’être humain et nos contemporains ont la mémoire courte et sélective. Dommage aujourd’hui… mais plus inquiétant, dommageable demain. Bien loin des plages d’Omaha et d’Utah beach, c’est un autre débarquement qui se profile à l’horizon le 23 juin prochain à Nancy. 800 chefs d’entreprise sont appelés à venir disserter, sous les ors de l’Hôtel de ville, de l’Opéra ou encore du Musée des Beaux-Arts sur le «Contrat Social», thème générique de la deuxième édition d’Economic Ideas. Ce laboratoire d’expériences, ce mini Davos comme il a été surnommé à l’occasion de sa première édition l’an dernier, sort l’artillerie lourde pour tenter de faire entendre (enfin) la voix des entrepreneurs… des vrais, ceux des PME. Pierre Gattaz, patron du Medef national, l’universitaire et prix Nobel d’économie Robert Aumann sont annoncés mais aussi le Père Pedro ou encore le prix Nobel de la paix 2003, l’Iranienne Shirin Ebadi histoire de donner une vision plus humaine voire humaniste de la cause entrepreneuriale. «Nous partons au combat», lançait à l’occasion d’une assemblée générale d’entrepreneurs nancéiens François Pélissier, le président de la CCI de Meurthe-et-Moselle et instigateur du forum. Un combat face à un état jugé «trop interventionniste et une Europe tatillonne». Cela va tirer à boulets rouges le 23 juin. L’offensive est lancée… sortez casqués !
2,3 %
C’est le pourcentage de la baisse des défaillances d’entreprises en France sur les quatre premiers mois de l’année. Un constat bienvenu et tiré par l’assureur-crédit Coface dans son baromètre de printemps présenté fin mai. «Pour 2014, s’il y a une légère progression de consommation, comme nous le prévoyons, nous pouvons tabler sur une légère baisse du nombre de défaillances de l’ordre de 0,5 % sur l’année», estime l’assureur-crédit. Une accalmie mais les défaillances restent toujours importantes. Les secteurs les plus touchés demeurent les services aux entreprises, l’agroalimentaire ou encore l’automobile et le transport.