Edito
La couleur de l’argent…
«La provenance géographique des fonds ? Peu importe, tant que l’investisseur est là et le montage licite.» Il y a des petites phrases comme celle-ci qui en disent long sur l’état d’esprit de certains. À la tribune du lancement d’un concours interrégional de capital-risque, les dires de ce dirigeant d’une société en phase d’amorçage appartenant à la tribu de la génération Y (comme quoi elle n’est pas si différente de la précédente sur certains points et aspects mercantiles) peuvent paraître anodins tellement la quête des investisseurs est délicate. Le graal Investissement n’a pas de prix ! Se vendre au plus offrant… non, pas encore, laissons le temps à cette jeune société de fructifier et prospérer, mais se faire alimenter financièrement par le plus donnant… oui sans hésitation ! Rien de plus logique dans une économie de marché ouverte. Ouverte à tous les vents bons ou mauvais du capital-investissement maître du jeu incontesté du développement de la terre entrepreneuriale. L’épisode Alstom, la montée au créneau d’Arnaud Montebourg prônant un patriotisme économique pourrait laisser penser que les investisseurs étrangers seraient encore un peu moins nombreux à miser sur le potentiel de la France. Et alors ? Dès que l’on parle de patriotisme économique, le spectre du protectionnisme rejaillit des flammes de l’enfer. Entre ceux qui craignent le pillage des fleurons nationaux et les autres prêts à tout pour assurer le développement de leur société, l’équilibre est difficile à trouver. Le nerf de la guerre demeure l’investissement. En d’autres termes, l’argent ! Si ce dernier n’a pas d’odeur, il peut salir les mains voire même souiller les âmes. «J’ai participé à un système amoral (…) Mon quotidien était de faire du fric à tout prix, peu importe l’éthique», s’est repenti Jérôme Kerviel, l’ancien trader de la Société Générale. Après la couleur, la douleur de l’argent…
12 500
C’est le nombre de logements en Lorraine ayant bénéficié d’une rénovation thermique depuis le lancement de l’éco-prêt accordé par la Caisse des Dépôts depuis 2009. Ce chiffre a été rappelé à l’occasion de la visite le 21 mai de Bruno Lechevin, le président de l’Ademe à Metz où il a rencontré les acteurs lorrains oeuvrant pour la transition énergétique. Avec une moyenne de 2 500 logements sociaux réhabilités chaque année, la Lorraine fait figure de bonne élève dans l’Hexagone avec l’Îlede- France et la région Rhône-Alpes. L’an passé, la Caisse des Dépôts a accordé des éco-prêts pour la rénovation thermique de 3 000 logements sociaux.