Edito

(c) : Ewattch
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Urbi et Orbi… de bonnes nouvelles

Des entreprises aux intentions d’embauche en hausse de 5,4 % par rapport à l’an passé à en croire la livraison annuelle de l’enquête de Pôle Emploi sur les besoins de main-d’oeuvre en France. Des PME qui retrouvent l’envie d’investir selon le baromètre annuel de GE Capital sur les intentions d’investissements des PME. Ces investissements seraient en hausse de 41 % dans l’Hexagone soit un volume estimé à 90 milliards d’euros. Même le Conseil économique, social et environnemental (CESE) de Lorraine, dans son dernier baromètre, annonce que la situation régionale sera en train d’aller dans le bon sens (reste à savoir pour qui ?) avec une progression modeste de l’activité économique, une stabilisation du chômage, une augmentation du niveau des carnets de commandes ou encore l’arrêt des destructions d’emploi. Ce n’est pas Pâques, mais Noël avant l’heure sur le front des bonnes nouvelles ! Un genre d’Urbi et Orbi du marché libéral en pleine reconquête, voire résurrection. Des bonnes nouvelles à prendre avec une extrême prudence, histoire de ne pas tomber dans l’euphorie galvanisante et aveuglante de l’optimisme irraisonné. C’est bien connu, les chiffres disent tout et leur contraire et les prémices de renouveau et de jours meilleurs ne doivent pas cacher l’interrogation grandissante du nécessaire changement de modèle économique évoqué par bon nombre. «Si rien ne bouge réellement, il y a fort à parier que le climat économique soit le même aujourd’hui que dans les dix prochaines années», assure un président de conseil d’administration d’un grand organisme bancaire régional. Paroles de financiers lancées, et bien placées, lors de la présentation de bons résultats. Reste à savoir s’il faut toujours croire en son banquier…

5,4%

C’est la hausse des intentions d’embauche des entreprises cette année par rapport à 2013. Le chiffre est tombé à l’occasion de la parution de l’étude annuelle de Pôle Emploi sur les besoins de main-d’oeuvre. 19,5 % des entreprises interrogées envisagent de recruter au moins une personne (elles étaient 18 % l’an passé). Ces «bonnes» intentions concernent essentiellement les entreprises de plus de cinquante salariés et plus, et principalement dans les secteurs des services aux particuliers ou encore dans le commerce. Des emplois souvent à faible niveau de qualification donc par extension de rémunération.