Ecover lance Ecovercité,l’université des éco-idées

Pionnier des produits d’entretien et des lessives écologiques, Ecover a lancé le 3 avril la première session d’Ecovercité, un cours d’écologie ouvert à tous, source d’informations et de conseils pratiques pour faire toute la lumière sur l’écologie au quotidien. La concrétisation d’une démarche “green” engagée depuis trente ans par la société belge Ecover, implantée à Hesdinl’Abbé, au sud de Boulogne-sur-Mer, depuis 2007.

Directeur de l’usine d’Hesdin-l’Abbé, Jean-Louis Desmedt est aussi le responsable d’Ecovercité.
Directeur de l’usine d’Hesdin-l’Abbé, Jean-Louis Desmedt est aussi le responsable d’Ecovercité.

 

Directeur de l’usine d’Hesdin-l’Abbé, Jean-Louis Desmedt est aussi le responsable d’Ecovercité.

Directeur de l’usine d’Hesdin-l’Abbé, Jean-Louis Desmedt est aussi le responsable d’Ecovercité.

Dès 1980, Ecover a voulu participer au processus de changement économique, écologique et social de la société pour construire un avenir viable pour chacun. En concevant non seulement des produits, mais aussi tout un process vertueux. Trente plus tard, le fabricant de produits d’entretien et de lessives biodégradables est devenu le numéro 1 européen de son marché. Mais il sait bien que ce créneau est bien étroit dans le monde de la lessive, contrôlé par un tout petit nombre de multinationales. Faute d’avoir les moyens de se lancer dans des campagnes coûteuses de marketing, la firme belge a choisi de se consacrer à la pédagogie. “Nos produits, affirme François Labbaye, directeur général France, sont 100% respectueux de l’environnement. C’est pourquoi nous voulons convertir le grand public au respect de la nature et l’inciter à choisir le produit naturel et biodégradable.”

Le pouvoir de la nature. Chez Ecover, la démarche écologique a vraiment été étendue à tous les chaînons de l’entreprise. Cette société internationale, fondée en 1980, s’est spécialisée tout de suite dans les produits de nettoyage écologiques. Elle propose une lessive sans phosphates bien avant que le problème des phosphates ne soit d’actualité. “C’est une alternative écologique aux marques conventionnelles”, explique le responsable de cette entreprise pionnière qui propose une gamme de plus de cent produits : des liquides pour la vaisselle, des tablettes pour lave-vaisselle, des poudres à laver, des adoucissants, détachants ou blanchissants pour le linge, des nettoyants multiusages pour les vitres les carrelages, les WC, des anticalcaires… Mais Ecover est aussi apprécié pour les soins du corps (gel douche, savon, shampoing…). Des produits très performants vendus à des prix qui ne dépassent pas de plus de 15% ceux des lessives et détergents traditionnels des autres marques. L’absence d’azurants optiques sur les vêtements, de colorants artificiels, de parfums synthétiques fait la différence. Tous les ingrédients sont d’origine végétale ou minérale et donc totalement et rapidement biodégradables.
Ecover a ainsi inventé le “Modèle diamant Ecover”, qui mesure tous les impacts du cycle de vie des produits, selon trois thèmes (extraction, utilisation et absorption) et treize critères pour faire comprendre, en toute transparence,que tout commence dès l’extraction des matières premières, l’approvisionnement des ingrédients, jusqu’à leur disparition dans le cycle de l’eau et leur assimilation complète par la nature.
Au niveau des packagings, Ecover est devenu le premier industriel de son secteur à proposer des emballages 100% bioplastique à base de canne à sucre, et 100% recyclables, pour sa gamme grand public de plus de trente produits. De même, pour être fournisseur, il faut, en plus de proposer des produits biodégradables, utiliser des emballages réutilisables (jusqu’à sept fois). Car, “si nous voulons convaincre les consommateurs de changer leurs manières de faire, nous devons être crédibles en adoptant la même démarche”. Le partage des connaissances. Cette démarche a logiquement conduit l’entreprise à créer Ecovercité, une véritable cité apprenante des éco-idées, le 3 avril, à l’occasion de la Semaine du développement durable. Son but : partager avec le plus grand nombre l’expertise d’Ecover dans la détergence et le développement durable. Les sessions de cours sont assurées à Hesdin-l’Abbé par le directeur du site français, Jean-Louis Desmedt. Ouvertes à tous les publics (écoles, universités, consommateurs…), elles ont lieu chaque mois. En partie théorique, le technicien dispensera un cours, riche en exercices pratiques, sur l’écologie au quotidien : comment détecter les produits “greenwashing” et décrypter une étiquette ? Qu’est-ce qu’un emballage vert ? Quelles sont les conséquences toxiques des produits pétrochimiques sur l’environnement et la santé ? Que signifient les mots et expression du jargon professionnel (biodégradable, surfactant, tensioactif, agents de surface) ? Comment adopter chez soi un mode de vie plus vert ? “Je montre, par exemple, l’action de nos molécules dans l’eau, en la comparant à celle des molécules pétrochimiques, explique Jean-Louis Desmedt. On utilise l’acide citrique, utilisée dans l’alimentation : issue du monde végétal, elle se dégrade naturellement. On exploite le pouvoir de la nature.”
Après la théorie, la pratique : la séance d’Ecovercité se poursuit par la visite de l’usine.

Une usine modèle. A l’image de celle de la maison mère à Malle (en Belgique), l’usine de l’agglomération boulonnaise, certifiée Iso 14001, est un modèle de fabrique écoconçue, dans laquelle le moindre détail a été pensé. Le bâtiment arbore une charpente en bois certifié issu de forêts gérées durablement. Pour limiter la consommation énergétique en chauffage, il possède une toiture végétalisée en sédum (plante grasse au faible enracinement et s’acclimatant à des conditions difficiles), qui empêche les calories de sortir en hiver et qui permet de garder une fraîcheur à l’intérieur en été. De même, des puits de lumière sur le toit ont été conçus aux endroits stratégiques de la chaîne de production pour profiter au maximum de la lumière naturelle et diminuer la consommation électrique. L’économie de l’eau a été recherchée : trois systèmes d’évacuation ont été mis en place pour ne pas polluer l’eau de ville : les eaux de pluie vers les zones humides naturelles à proximité, les eaux de process et des sanitaires vers la station d’épuration de Landacres, tandis que les eaux de ruissellement des routes et des parkings sont filtrées (avec un déshuileur) puis traitées à Landacres ou rejetées dans les zones humides. L’usine dispose également d’un captage et d’un stockage d’eau de pluie de 20 000 litres pour alimenter ses installations sanitaires.

Renseignements et inscriptions (gratuites) au 03 21 33 03 03.