Econox rachète AD Coup Littoral
En 2013, Christophe Demassiet créait Iconox (une SAS au capital de 200 000 €) en pensant développer uniquement du négoce : la conception de produits spécialisés dans la soudure de tôleries fines. Au fur et à mesure des mésaventures des sous-traitants, Econox a dû se reconvertir dans la fabrication de ses propres produits et vient d’acquérir AD Coup Littoral.
Au début de l’aventure, Econox (située ZA Bierendyck de Bierne) comptait 6 salariés. Christophe Demassiet, le dirigeant fondateur est issu du Droit des Affaires et Administration des Entreprises. Diplômé de l’IAE, il a travaillé durant deux ans en cabinet d’avocats avant de se diriger vers l’immobilier et plus précisément, dans le rachat de biens et fonds de commerce et administration de biens. Les trois premières années, l’activité d’Econox s’est concentrée sur la fabrication de conteneurs de récupération textile (historiquement pour le Relais) en étendant sa gamme de un à trois modèles. L’année 2017 s’est avérée être une période charnière pour la diversification des activités, avec des conteneurs dédiés aux déchets ménagers (verre, carton, emballage), engendrant la prospection de nouveaux clients (associations, collectivités, mairies) et l’accroissement des effectifs, passés à 14 salariés. Parallèlement, l’entreprise a développé une nouvelle activité de mise en peinture, jusqu’alors sous-traitée, et a investi dans une chaîne industrielle automatisée «poudre». L’année 2018 s’est concentrée sur la recherche de nouveaux débouchés. Les bailleurs étant confrontés au problème récurrent d’occupation sauvage des caves et locaux à poubelles, Econox a mis au point «Binboxe», le premier local poubelle démontable doté d’un système antifeu autonome. Le lancement de cette activité a permis de passer les effectifs à 22 personnes, avec un chiffre d’affaires passant de 1,8 à 2,7 millions d’euros.
2019 : AD Coup traverse la tourmente
En 2019, Econox a été confrontée aux difficultés de son sous-traitant et voisin AD Coup Littoral, spécialisé dans la découpe de précision par laser et l’embouteillage de pièces métalliques. Ce dernier a en effet été lourdement impacté par les difficultés de son principal client, TIM (groupe Caterpillar), représentant 80% de son chiffre d’affaires. Dirigée par Denis Ampen depuis sa création en 1996, la société, qui a compté jusqu’à 80 personnes, a été placée en redressement judiciaire au mois de février. Informé rapidement de la procédure, Christophe Demassiet se trouvait donc dans l’obligation de chercher un nouveau sous-traitant, éloigné géographiquement et engendrant des coûts de transport supplémentaires… À noter qu’AD Coup était également client d’Econox dans le cadre de la mise en peinture des pièces… Aussi la possibilité de se porter acquéreur de la société fut rapidement analysée et les banques sollicitées. Le cadre de l’économie circulaire, les savoir-faire identiques, l’activité de sous-traitance, la possibilité de reprise du matériel ont incité les banques à se montrer favorables au projet de rachat. Si d’autres repreneurs étaient en lice, pour le seul rachat du matériel, Econox proposait quant à elle la reprise de 10 salariés sur les 14, en plus du rachat de l’ensemble : l’immobilier (un bâtiment de 5 000 m² sur 1,8 ha de terrains) et le matériel (deux ponts roulants de 5 t, ainsi que le matériel permettant d’assurer le pliage, la découpe, la soudure, la peinture et le traitement de surfaces, le montage et la customisation).
Econox : l’avenir
Aujourd’hui, suite à ce rachat, Econox, c’est 32 personnes réparties sur les deux sites. Et Christophe Demassiet ne manque pas de projets. «De nouveaux investissements sont en cours de réalisation : un nouvel outil de peinture industrielle pour le grenaillage et la galvanisation (jusqu’alors sous-traités). Ce qui représente un investissement de 520 000 € qui permettra de recevoir de grands formats de pièces (10 m/2,5 m/2 m) et nous ouvrira les portes de nouveaux marchés comme la construction de bâtiments industriels, la tuyauterie industrielle, l’immobilier de construction, les grosses unités de fabrication (Alcatel). L’objectif est d’accroître notre activité de 10% à la fin 2019, afin de porter notre chiffre d’affaires 2020 à 4 millions d’euros, de continuer la diversification de nos offres et de prendre une place plus importante dans le marché des points d’apport volontaire. Nous envisageons de nous positionner sur de nouveaux marchés de colonnes pour lesquels nous sommes déjà introduits dans les communes de Blois, Pont-à-Mousson, Annonay, Champagnole, Marseille. Notre zone de chalandise s’étend sur toute la France à travers 15 000 conteneurs, la Suisse et le Luxembourg. Nous avons des contacts avec le Royaume-Uni, le Canada et le Benelux pour lesquels nous recherchons des distributeurs. Fin 2020, nous devrions avoir 40 collaborateurs. La priorité est de bien gérer les charges et de faire attention à tout. Nous avons recruté un contrôleur de gestion pour un poste d’acheteur. Notre volonté est de rester fabricant de solution de valorisation de déchets, partenaire et sous-traitant, tout en restant prépondérant dans la relation avec les éco-organismes et en améliorant le processus.»
Phrase en gros et entre guillemets :
“ L’objectif est d’accroître notre activité de 10% à la fin 2019“