“Un fonctionnement qui m’épanouit professionnellement”
Photographe, Alexandra Pillet a créé son entreprise en 2013 mais, via Grands ensemble, elle a opté pour une forme originale d’entrepreneuriat : le statut de “salarié‑ entrepreneur”.
La photographie, Alexandra Pillet est tombée dedans quand elle était petite ! Toute jeune, on lui a offert un appareil automatique et c’est ainsi qu’est née une véritable passion. Cependant, la jeune femme s’est au départ orientée vers une autre voie professionnelle. “Je suis devenue coiffeuse ! Des allergies et l’envie de voir autre chose m’ont poussée à reprendre des études. Je voulais devenir photographe”, explique Alexandra Pillet.
Grands ensemble . Pendant une année, l’intéressée suit des cours par correspondance pour, au final, décrocher son diplôme. Et pour créer son activité, elle s’est tournée vers Grands ensemble. Cette coopérative d’activités met en exergue un modèle économique innovant en proposant à des entrepreneurs une solution originale pour développer une activité économique et générer leur emploi, sans pour autant créer une entreprise. L’objectif de ce modèle économique innovant est la création d’emplois locaux et de qualité, par et pour les habitants. Lancée en 2006, Grands ensemble regroupe aujourd’hui 300 entrepreneurs salariés dans la région. “Cette méthode cadre pleinement avec mes aspirations. Auparavant, j’ai possédé mon propre salon de coiffure, je connaissais les contraintes, notamment liées aux aspects administratifs. Je voulais fonctionner différemment. Avec Grands ensemble, je peux me consacrer pleinement à mon métier, sans me soucier de la paperasserie et tout en dirigeant mon activité à ma guise”, souligne Alexandra Pillet.
Création d’un lieu d’expression. Généraliste, cette dernière s’est spécialisée dans les photographies liées aux événements familiaux tels que les mariages. Elle a aménagé un studio à son domicile et réalise des séances personnalisées. “Un shooting devient de plus en plus une idée de cadeau. J’adore également photographier des bébés. Ce type de séance dure deux à quatre heures, on convient avec les parents de la mise en scène, de la décoration. On prend le temps pour que ce moment soit inoubliable. Mon métier exige de se renouveler sans cesse, d’avoir l’imagination fertile. Saisir l’émotion sur le vif, ça ne s’improvise pas”, indique Alexandra Pillet. Progressivement, elle se forge une solide réputation. Le bouche à oreille et les réseaux sociaux lui ont permis de décrocher ses premières commandes ; la qualité du travail accompli, de se bâtir un réseau important. Aussi, 2016 incarnera pour notre photographe une année charnière, car elle envisage d’ouvrir un local sur Béthune, comme elle le précise : “Nous réfléchissons sur ce projet avec deux amis de Grands ensemble : l’un dessine des BD et la seconde réalise des créations à partir de supports en textile. Nous souhaitons aménager nos espaces de travail dans ce lieu mais aussi y développer un espace d’expression et d’exposition. Dans ce cadre, nous nous sommes fédérés autour d’une association qui s’appelle Boulev’art.”