“L’Uracen nous a ouvert les portes d’un important relationnel associatif !”

Créée en 1965, l’Union régionale des associations culturelles et éducatives du Nord-Pas-de-Calais (Uracen) propose à ses 350 membres – associations et collectivités locales – de leur apporter soutien, conseils et informations sur la gestion au quotidien d’une structure associative. La Gazette Nord - Pas de Calais vous propose de découvrir chaque mois un de ses adhérents. Ce mois-ci, rencontre avec Karine Sprimont, directrice de la communication et du développement des publics du Centre historique minier à Lewarde.

La Gazette. Pourquoi avoir adhéré à l’Uracen ?
Karine Sprimont. Parce qu’elle fédère 350 associations et 45 collectivités territoriales et qu’il s’agit là d’une grande partie de notre public, soit 150 000 personnes du Nord pour moitié et du Pas-de-Calais, avec 30% de groupes. Comme nous mettons la barre encore plus haut du fait de la reconnaissance du patrimoine minier régional par l’Unesco, soit 200 000 visiteurs par an dès 2013, nous allons devoir monter en puissance en communication et donc élargir l’éventail du public à toucher. L’Uracen nous permet cela. La boîte à outils proposée par l’Uracen nous concerne moins parce que nous sommes une structure solide et bien achalandée en compétences humaines. Nous fêtons nos 30 ans d’existence, nous avons le soutien de la Région, de l’Etat et des EPCI environnantes et nous sommes en autofinancement à 50% pour un budget de 3,5 M€. Mais le développement du Centre historique va s’intensifier à la lumière de la reconnaissance de l’Unesco, nous allons tourner une page et, là, la boîte à outils de l’Uracen doit nous être précieuse. Nous allons y réfléchir.

Cette reconnaissance par l’Unesco va entraîner quoi exactement ?
On ne peut que tracer des pistes pour l’instant. Une réflexion va s’engager très prochainement. On sait que les reconnaissances par l’Unesco de patrimoines ont toutes entraîné des développements des structures porteuses. D’abord par l’internationalisation des visiteurs et une communication immédiatement réactive. Donc, très probablement, nous allons devoir repenser notre Centre, l’agrandir, recruter, bref nous mettre au niveau d’un site mondial en fait ! Il faudra proposer six langues étrangères, former nos personnels à l’anglais – c’est un minimum – et nous avons déjà pris les devants. Nous avons un restaurant, un auditorium, une salle de séminaires et une boutique : tout cela va s’internationaliser. Nous sommes aussi au sein d’un réseau européen de centres miniers des pays charbonniers, nous communiquons avec des centres français aussi. La croissance va toucher tous les domaines et sans doute faudra-t-il des moyens supplémentaires puisque la reconnaissance par l’Unesco ne se traduit pas par des aides financières. L’Uracen aura toute sa place dans ce redéploiement.

N’y a-t-il que cette reconnaissance qui vous fasse penser à un développement inéluctable ?
Non, il y a l’ouverture prochaine du Louvre-Lens en décembre 2012 qui, d’après les premières estimations, va attirer dans un premier temps 800 000 visiteurs puis une moyenne de 500 000 par an. Les estimations sont toujours en dessous des réalités puisqu’on a du mal à évaluer les étrangers. Depuis notre ouverture, nous avons reçu 3,5 millions de visiteurs, ce chiffre va exploser du fait de ce gros coup de projecteur sur le Bassin minier et sur nous en particulier. Il faudra donc que notre Centre historique s’insère encore plus dans un circuit de sites remarquables de la région.

Est-ce pour cela que disposer d’un large réseau associatif grâce à l’Uracen vous apporte une publicité sans limites ?
Exactement, nous allons d’ailleurs non seulement renouveler notre adhésion à l’Uracen mais entamer un long partenariat. Nos coordonnées ont d’ailleurs été transmises à tous les adhérents de l’Uracen en juin dernier : quatre d’entre eux se sont immédiatement manifestés.

En savoir plus : www.hm-lewarde.com