Partenariat entre Flandre Opale Habitat, Partenord Habitat et Vilogia
Dunkerquois : les bailleurs sociaux s'unissent pour la production de logements
Trois bailleurs sociaux, Flandre Opale Habitat, Partenord Habitat et Vilogia ont signé fin mars une convention de partenariat afin de répondre plus vite à l’urgence des besoins en logements sur le bassin dunkerquois. Pour la population locale, d’abord, mais aussi pour celle qui va s’y installer en raison de la réindustrialisation.
Alain Simon, vice-président de la Communauté urbaine de Dunkerque en charge du logement, a fait les comptes : Le PLUi-HD établi en 2022 prévoyait la construction de 7 000 logements. Mais les besoins déjà non couverts pour les habitants du territoire, ajoutés à l’arrivée de milliers de nouveaux habitants en raison de la très forte réindustrialisation les portent désormais à près de 12 000 à dix ans. «Dont 40% pour le parc social», précise Alain Simon. «Dans ces conditions, nous n’avons pas le choix, il faut accélérer la construction».
L’initiative de signer une convention de partenariat prise par trois bailleurs sociaux parmi les plus importants du territoire, Flandre Opale Habitat, Partenord Habitat et Vilogia est donc particulièrement appréciée par la collectivité locale. Son président, Patrice Vergriete, également ministre délégué aux transports, était d’ailleurs présent pour la signature.
Pour les salariés en mobilité aussi
«Devant l’urgence, il ne s’agit plus d’être concurrents mais partenaires», explique Christophe Vanhersel, directeur général de Flandre Opale Habitat. «Ensemble, nous devons déjà être en capacité de produire à très court terme 700 logements mais aussi de réhabiliter l’ancien. Comment ? En se coordonnant entre nous pour massifier les appels d’offres et ainsi, proposer aux professionnels du bâtiment des marchés plus importants et donc plus intéressants. Ce qui devrait nous permettre de réduire les délais des chantiers mais aussi les coûts», détaille-t-il. Ce que Eric Cojon, directeur général de Partenord Habitat résume d’un «il faut produire astucieusement».
Au-delà, les trois bailleurs sociaux se sont également engagés à produire une offre spécifique de logements pour les salariés en mobilité. Selon eux, il s’agit de ne surtout pas reproduire les erreurs du passé, qui avait vu de nombreux employés d’entreprises participant à la construction du terminal méthanier dans les années 2010 être obligés de s’entasser dans des campings. Ici, l’idée est de construire des logements en dur avec services (laverie, salle commune, voire restauration collective) pour accueillir, dans des conditions optimales, les salariés participant à la construction des usines et des deux EPR, sans intention de s’installer sur du long terme sur le territoire.
Une offre complètement novatrice, avec des logements aménagés de telle sorte qu’ils puissent être transformés, facilement et à bas coût, en logement social lambda lorsque la demande se fera plus rare, une fois les usines et EPR en fonctionnement. Les trois partenaires se sont engagés à faire un premier bilan dans un an.