Organisé par l’Université du Littoral et de la Côte d’Opale
Dunkerque : une rencontre Recherche-Entreprise, pour un cycle vertueux
Dans un amphithéâtre de l’Université du Littoral et de la Côte d’Opale (ULCO) à Dunkerque s’est ouvert, le 21 juin dernier, un cycle de rencontre entre chercheurs, entreprises et pouvoirs publics. Compte-rendu d’une start-meeting.
Au commencement, il y a les présidents des 5 universités des Hauts-de-France et celui du CESER Laurent Degroote. «On initie un cycle de rencontres probablement annuelles» a présenté ce dernier à l'occasion de la première, le 21 juin à l'ULCO de Dunkerque. Si elle n’est pas la première en date, cette initiative intervient après les annonces d’investissements massifs que le dunkerquois est en passe de recevoir dans l’industrie des batteries et, plus généralement de l’électricité, quand on se souvient que la centrale de Gravelines est dans le plan EPR du gouvernement.
«On présente les success story des thèses publique-privée. 21 doctorants de 5 universités présentent leurs thèses en 3 minutes, raconte Arnaud Cuisset, vice-président de l’ULCO chargé des grands projets. À Dunkerque, on a un écosystème : on nous a mis par exemple en relation avec le pôle de valorisation des déchets, propriété de la Communauté urbaine de Dunkerque. Paprek Energy, son exploitant, travaille avec notre laboratoire physico-chimique qui étudie l’atmosphère. On étudie divers problèmes : les mâche-fers, les fumées, les camions qui sillonnent les routes… On a un instrument au labo qui utilise un rayonnement photons. Un de nos doctorant travaille depuis 3 ans entre l’usine et le labo. Il va soutenir à la fin de l’année».
Du thermique à l’électrique
Dans l’amphithéâtre, une centaine de personnes est venue écouter, entre autres, Mathias Povse, directeur de l'action régionale d'EDF Hauts-de-France, spécialiste en Génie électrique et vice-président de Centrale Lille. «Innover, c’est créer de la valeur. Il nous faut décloisonner et ne pas inventer ce que le voisin a déjà fait» a t-il déclaré. Axée sur l’environnement industriel, son intervention a tissé des liens : «la décarbonation va se faire de manière électrique. La tendance, c’est moins d’énergie et plus d’électricité. Nous sommes une région qui va passer de l’industrie thermique à la mobilité électrique. Toute l’industrie mute. Et on a besoin de tout le monde» a t-il argué.
Devant nous, l’aléatoire reste prégnant en terme de recherche d’après le cadre : «décarboner, c’est innover. 50% des solutions émergentes n’existent pas encore. EDF a investi 649 millions dans la R&D en 2022. Notre dispositif Open Innovation en interne est en lien avec les écosystèmes et les territoires» a t-il aussi argumenté. L’électricien a également créée un fonds doté de 400 millions d’euros dédié à la décarbonation.
Financements privés et publics doivent travailler de concert pour tirer parti du bond technologique et industriel qui pointe. La recherche universitaire veut y prendre toute sa place et met en exergue les collaborations déjà existantes avec EDF, comme sur la performance industrielle. Des recherches sur des capteurs indiquent les opérations de maintenance préventive dans l’industrie du déchet ; ou d'autres utilisent des données des ondes, signatures des vibrations sur des turbines. Quand la maintenance préventive permet de sauvegarder la valeur et la pérennité des équipements...