Communauté urbaine de Dunkerque
Suez et Eramet annoncent la construction d’une nouvelle usine de recyclage de batteries électriques
L’annonce faite le 22 septembre dernier par les groupes Suez et Eramet de s’associer dans la construction d’une usine de recyclage de batteries pour véhicules électriques assoit plus que jamais le territoire dunkerquois comme véritable «vallée de la batterie».
Et une de plus ! Depuis deux ans, on commence à avoir l’habitude des annonces d’implantions industrielles à Dunkerque. Il s’agit, cette fois, d’une usine de recyclage de batteries pour véhicules électriques, portée par le groupe minier Eramet (déjà présent sur le territoire par le biais de Comilog, une usine de production de ferroalliage) et le groupe de traitement des déchets et de gestion de l’eau, Suez. Cette annonce est en lien direct avec les implantations à venir des usines géantes de fabrication de modules de batteries pour véhicules électriques, le français Verkor et le taïwanais ProLogium.
Mais aussi l’implantation d’une usine de production de matériaux critiques pour batteries électriques par les groupes français Orano (Ex Areva) et chinois XTC New Energy. Elle vient conforter le Dunkerquois comme future «Vallée de la batterie». Ce dont n’a pas manqué de se réjouir Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et président de la Communauté urbaine de Dunkerque : «Cette annonce faite par Eramet-Suez est une nouvelle victoire pour notre territoire qui conforte notre volonté de faire de Dunkerque le cluster national de la batterie électrique, attirant toute la filière amont et aval», a-t-il indiqué dans un communiqué.
Démarrage espéré en 2027
Le projet prévoit la construction de deux unités. La première, sous la direction de Suez, aura en charge le démantèlement des modules de batteries avec une capacité de 50 000 tonnes par an, soit 200 000 batteries pour véhicules électriques. Elle s’occupera également du recueil des métaux contenus dans les batteries : lithium, cobalt et nickel. Retraités, ceux-ci pourront alors être réutilisés pour fabriquer de nouvelles batteries.
La deuxième unité sera gérée par Eramet. Le groupe souhaite y extraire les métaux stratégiques contenus dans la poudre de batteries concassées grâce à une innovation technologique qu’il a développé dans son centre R&D et qu’il teste actuellement dans une usine pilote située en région parisienne.
Si le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé, Eramet a d’ores et déjà reçu une subvention de l’Europe de 70 millions d’euros et de BPI France de 10 millions d’euros afin «de financer les études de pré-industralisation, la construction du site et les coûts de fonctionnement des 10 premières années d’opération», indique le groupe dans un communiqué. La décision finale d’investissement devrait intervenir entre fin 2023 et fin 2024 pour les deux unités pour un démarrage espéré en 2027.