Du solidaire en coeur de ville

Collé aux Brasseries de Saint-Omer, le bâtiment est en cours de rénovation. Propriété de la ville, gérée par le CCAS, la future épicerie sociale de Saint-Omer ouvrira ses portes cet été. Dans un arrondissement qui compte 4 500 chômeurs âgés de 18 à 25 ans et 15 000 allocataires du RSA en ville, cet équipement issu de l’économie sociale et solidaire allie utilité financière et bonnes pratiques.

Visite de travaux dans la future épicerie sociale.
Visite de travaux dans la future épicerie sociale.

 

Visite de travaux dans la future épicerie sociale.

Visite de travaux dans la future épicerie sociale.

Lancé en octobre 2011, le chantier avance. Les dernières plaques de Placoplâtre sont recouvertes de peinture et les carrelages du dernier étage sont en phase de nettoyage. Le bâtiment, situé en plein périmètre historique de la capitale audomaroise, peut pavoiser. Les façades ont été sablées et retrouvent leur cachet d’antan, toutes les menuiseries changées sont en bois, certaines voûtes en pierre ont été refaites. Et la municipalité se fait fort d’y inscrire la mixité sociale : les restaurants ont été relogés en 2008 pour pouvoir accueillir dignement les publics. Avec l’installation de l’épicerie sociale, c’est tout un îlot dédié à la solidarité qui voit le jour. Les travaux ont été réalisés par un chantier d’insertion qui a remporté l’appel d’offres. “On a clairement fait un choix après la consultation des entreprises et on a attribué le lot peinture au chantier d’insertion qui était pourtant un peu au-dessus du prix”, indique Bruno Magniez, maire de Saint-Omer et principal financeur du CCAS. Ici, une salle de nettoyage pour le linge, le repassage et l’esthétique ; là, une cuisine avec un atelier. Au troisième étage, l’espace “multifonctionnel” de remise en forme, gymnastique douce et convivialité au programme. Le projet d’épicerie sociale porté par le CCAS de Saint-Omer obéira au schéma économique suivant : la collectivité achètera des stocks auprès de fournisseurs, conventionnés ou non, qui accepteront certains rabais, voire consentiront à la gratuité. Les produits qui approchent de leur date de péremption seront acheminés vers l’épicerie. Là, un double étiquetage sera mis en place : le premier avec le prix d’achat au fournisseur, le second avec le prix de vente. La décote : 90%. “Au final