Douaisis, Audomarois, Flandre et Métropole en chiffres
Le centre du Nord-Pas-de-Calais s’étend. Lille, capitale des Flandres, puis le «Grand-Lille» consulaire… Enfin le Douaisis qui vient parachever la grande métropole. Voici la dernière partie de notre tour d’horizon de la région avec les chiffres de la CCI régionale publié en début d’années.
La Métropole représente une agglomération dénombrant 124 communes et 1,2 million d’habitants : le triangle Lille-Roubaix-Tourcoing représente près de 30% de la population régionale. En y ajoutant les territoires audomarois (dans le périmètre consulaire du Grand-Lille ; 115 000 habitants), de Flandres (121 000 habitants) et du Douaisis (248 000 habitants), l’ensemble totalise près de 1,7 million d’habitants. De quoi tirer la consommation régionale et jouer le rôle de pilote de l’économie régionale. Pour les 50 000 entreprises, la santé reste néanmoins fragile et le renforcement par la création de nouvelles activités n’est pas garanti. On a en effet dénombré un peu plus de 1 500 défaillances contre 4 500 créations, ce qui donne un solde passable en temps de crise. Dans le détail, les territoires s’appuient sur de grandes signatures entrepreneuriales : Renault, Arc international, Bonduelle, l’Imprimerie nationale, Leroux…
Infrastructures et zones d’activité. Ces grands groupes peuvent s’appuyer sur les infrastructures logistiques de la Métropole, comme l’aéroport de Lesquin et ses ports fluviaux. L’aéroport souffre cependant depuis quelques années. Son trafic passager est étal depuis 2010 (1,15 million de passagers en 2011) tandis que son fret s’écroule littéralement, passant de 51 857 tonnes à 35 734 tonnes camionnées et avionnées entre 2009 et 2011. Le fluvial a développé un réseau de plates-formes important mais dont la cohérence et l’optimisation posent problème : si Lille, Halluin, Santes, et Marquette sont des modèles de croissance (entre + 10 et + 56% d’augmentation de trafic), Loos-Sequedin, Wambrechies et Houplines-Ancoisne suivent une pente glissante (entre – 12 et -97% de trafic). A Arques, la plate-forme multimodale qui a rejoint le port de Lille développe son trafic, passant de 112 000 tonnes en 2010 à 165 000 tonnes en 2011. Les entreprises de ces territoires peuvent aussi disposer du foncier des 111 zones d’activité. Dans les quatre territoires, la proportion est diverse. Dans le Douaisis, on compte 30 zones d’activité pour 5 000 entreprises (une pour 166 entreprises) et 250 000 habitants. Dans l’Audomarois, les zones se sont fortement développées ces dernières années. Elles sont 30 aujourd’hui pour moins de 3 000 entreprises (soit 1%) et 115 000 habitants. En Métropole lilloise, il y a 30 zones d’activité pour près de 40 000 entreprises (soit un rapport de 1 pour 1 350) et 1,2 million d’habitants. Enfin, en Flandres, on dénombre 21 zones d’activité pour 3 200 entreprises (soit un ratio de 1 pour 150 sociétés) et 120 000 habitants.
Des populations particulièrement affectées. Au niveau des ressources humaines, les territoires vivent des situations diverses. Le chômage frappe partout mais dans des proportions différentes. Dans le pôle Lille-Roubaix-Tourcoing qui concentre 38% des emplois régionaux (375 000 emplois), le taux de chômage, au quatrième trimestre 2011, atteint 10,9% sur la CUDL et 14,7% à Roubaix-Tourcoing. En tout, 100 200 personnes sont à la recherche d’un emploi dans la grande Métropole. La part des jeunes de moins de 25 ans est de 16,7% tandis que les femmes forment 47,4% du total des chômeurs. Dans le Douaisis, le taux global de chômage est de 14,1% (soit 21 000 personnes). Chez les femmes, la part est de 46,7%. L’Audomarois compte 12,2% de demandeurs d’emploi (8 700 personnes pour un nombre de 30 200 emplois comptabilisés). Les jeunes forment plus d’un cinquième des chômeurs (21,1%) et les femmes frôlent les 54%. La Flandre reste la “bonne élève” de l’ensemble des zones étudiées par l’institution consulaire avec un taux de 7,9% de demandeurs d’emploi (soit 7 200 personnes) sur un total de 22 400 emplois. Les jeunes sont pourtant très affectés avec un taux de 21,4%. Les femmes ne sont pas plus épargnées avec un taux de 53% des chômeurs.
La formation dans la grande Métropole
Pour résoudre ses problèmes de chômage (en particularité celui des jeunes), les acteurs des territoires de la grande Métropole peuvent s’appuyer sur de nombreuses structures : Lille et ses institutions d’enseignement supérieur (100 000 jeunes les fréquentent) quand Douai n’en compte que 3 800, et l’Audomarois 1 400. Au rayon apprentissage, les territoires peuvent s’enorgueillir de compter 9 000 apprentis répartis sur 76 filières. Un levier sur lequel il faudra appuyer encore plus fort.