Initiatives
Développement durable : les opérations innovantes se succèdent à Abbeville
Collecte de sapins de Noël pour alimenter des chèvres, plantations de mini forêts, maraîchage en insertion… ces derniers mois, le service du Développement durable de la ville est actif. Entretien avec Mathias Broutin, adjoint au Directeur général des services et responsable du service Développement durable d'Abbeville depuis 2017.
Picardie La Gazette : Pouvez-vous rappeler les missions et actions du service Développement durable de la ville ?
Mathias Broutin : Notre service s'occupe de la gestion des espaces verts, des parcs et jardins, des zones humides, de la production florale, de la voirie propreté, de l’hygiène territoire communal, du garage municipal et gère les problèmes environnementaux. Il regroupe 50 agents municipaux.
En octobre dernier, nous avons créé quatre mini forêts urbaines dans la ville, 3 600 arbres ont été plantés sur 1 200 m² à proximité de quatre écoles. Le but était de faire participer les scolaires à l’opération, mais aussi des personnes âgées. Une journée de plantation participative ouverte à tous a aussi été organisée.
Une moyenne de 900 essences compose chaque plantation, car l’idée c'est de créer des poumons verts, des îlots de fraîcheur afin d’améliorer le cadre de vie. Ce sont des lieux que l’on va sanctuariser. Nous allons désherber manuellement durant deux ans, puis nous n’interviendrons plus durant 30 ans. En partenariat avec le Parc naturel régional de la baie de Somme, nous allons observer la faune et la flore qui vont se développer…
Vous venez aussi de collecter des sapins de Noël...
Nous sommes très satisfaits car nous en avons récolté 456., alors que nous en attendions 350. Les gens ont joué le jeu : nous avions mis en place onze points de collecte. Ces sapins, ainsi que les 350 de la ville, sont offerts à l’élevage de chèvres miniatures Les Terres Marines de Lamotte-Buleux. Les chèvres raffolent des épines des sapins, c’est une véritable opportunité pour nous., ceux de la ville étaient auparavant broyés, Il nous faut maintenant analyser les lieux d’implantation des collectes de sapins, à certains endroits, peu ont été déposés.
Avez-vous d'autres projets de ce type ?
Nous avons créé l’an dernier un chantier d’insertion professionnel maraîcher. Un premier jardin a été aménagé aux abords du parc de la Bouvaque, un deuxième va voir le jour au lieu dit la Ferme Robart, côte de la Justice. ^
La production commencera au printemps, la serre vient d’être installée :140 arbres fruitiers - pommiers, poiriers, cerisiers... - ont été plantés à l’automne. Les cultures sont destinées à desservir une épicerie sociale ouvrira par la suite. Le service insertion s’occupe du projet. Nous avons mis en place de l’éco-pâturage au parc de la Bouvaque l’an dernier. Cette année, nous attendons deux ânes, trois moutons, trois chèvres, et deux vaches de race Highland…
Nous sommes dans la gestion différenciée des espaces verts, nous n’entretenons pas de la même manière le parc de la Bouvaque et les jardins d’Emonville. De même, nous allons augmenter les surfaces de fauchage.
Dans certains quartiers, nous avons installé des panneaux pour expliquer que nous fauchions une fois par an, pour permettre le développement de la biodiversité. Nous allons aussi entamer une vraie réflexion sur l’entretien des trois cimetières de la ville, des zones devraient être réengazonnées, il y a aura ainsi moins de traitements.
Notre travail au quotidien repose sur une réflexion : les effets qui peuvent découler de nos actions. Par exemple, nous privilégions les achats électriques, comme pour les débroussailleuses électriques, pour entretenir les espaces verts. Elles sont plus légères, font moins de bruit et ne polluent pas.
ana