Deuxième édition de l'Université d'été de l'économie amiénoise 

L'Université d'été de l'économie amiénoise organisée fin juin visait à mettre en avant l’adaptation des entreprises aux grands mutations actuelles. Elles sont technologiques, environnementales, et sociétales notamment. Pour cette deuxième édition, les intervenants ont traité plusieurs sujets dont celui des métiers et compétences de demain et plus particulièrement des métiers en tension devant plus de 400 personnes inscrites à ces Universités d'été. 

« L'emploi et la tension sur les métiers est un vrai sujet. Certes, le chômage des jeunes baisse et la révolution digitale est en marche. Le cap est important, celui du plein emploi. À Amiens, l'on souhaite y contribuer », déclarait en préambule lors de la plénière de lancement Marc Foucault, vice-président au Développement économique d'Amiens Métropole devant l'auditoire composé également des partenaires de l’opération que sont la Région, la CCI Amiens-Picardie, la CMA de la Somme, le Medef Somme, la CPME Somme, l'UPJV, UniLaSalle, l'ESC Amiens, HDFID, Pôle-emploi, Proch’Emploi, la MLIFE du Grand Amiénois et Amiens Cluster. Les Universités d’été de l’économie amiénoise ont été lancées en 2021 par les élus d’Amiens Métropole à destination des créateurs, cadres et chefs d’entreprises du territoire, ainsi qu’aux structures publiques et associatives impliquées dans le développement économique et l'innovation.

Métiers en tension, quelles réponses ?

Lors de la table ronde sur les métiers en tensions, différents intervenants ont pris la parole sur les compétences disponibles, la durabilité de l'emploi et l'inadéquation géographique parfois. « Les employeurs modifient leurs recrutements pour améliorer leur attractivité. La mobilité est également un sujet. Ce n'est pas une évidence pour les personnes. Nous avons eu une montée en puissance des recrutements en un an avec 40% supplémentaires. Deux tiers sont des contrats durables. La moitié sont des CDI. Nous organisons des immersions pour montrer les métiers et casser les idées reçues comme avec le camion de la Fabrique 4.0 qui sillonne tous les Hauts-de-France. Cela déclenche des vocations », soulignait Benoît Petit, directeur territorial Aisne-Somme de Pôle emploi qui a annoncé 2 800 offres d'emploi en cours de recrutement dans l'agglomération d'Amiens dans les secteurs du bâtiment, du commerce, de la santé, des services à la personne, de la logistique et de l'industrie. 

Pour Bruno Asnar, président de l'UMIH 80 et restaurateur, 120 000 ETP ont été perdus avec la crise Covid. En France, ce sont 250 000 personnes qui manquent. « Il faut tout remettre à plat et faire un gros mea culpa aussi. On ne recrute pas parce qu'on parle toujours que des contraintes. Il faut aussi voir le plaisir dans nos métiers. Une des conséquences de tout cela est la chute de la qualité de service car nous prenons les personnes un peu à la baisse quitte à les faire monter en compétences. Ce qui peut encore faire la différence c'est la marque employeur. »

Recrutement et attractivité

Ces Universités se sont poursuivies l'après-midi sur les sujets de l'adaptation de l’offre de formation amiénoise aux besoins de demain, du recrutement et de l'attractivité des entreprises, des métiers et des territoires, ainsi que sur le management en 2022 et les métiers en 2030. 

Des moments d'échange qui ont eu lieu en présence de Raphaël Muller, recteur de l'Académie Amiens, de Stéphan de Butler, président du Medef Somme, de Louis Cantet, président du CJD Somme, de Philippe Choquet, Directeur général d'UniLaSalle et de Juliette Vallée, directrice du Cnam Hauts-de-France. 

Des start-up sont également venues présenter les technologies qu'elles développent comme Easypass qui nous débarrasse de nos badges d'accès en plastique, Ikopower développe un système de production d’hydroélectricité innovant, Postee qui a créé une plate-forme en ligne pour digitaliser, simplifier et sécuriser les envois de documents importants, Virobotic qui automatise les postes de manutention logistiques et industriels répétitifs, pénibles, dangereux, et à très faible valeur ajoutée. Ou encore Zénith, qui met en place des programmes d’accompagnement structurés par des professionnels certifiés pour répondre durablement à chaque enjeu de nos itinéraires de vie.