Deux organismes au soutien de l’attractivité territoriale
Le second des «Déjeuners-débats de l’attractivité en Côte d’Opale» a rassemblé au Grand Hôtel du Touquet une soixantaine de chefs d’entreprise, de cadres territoriaux et de dirigeants divers venus écouter la directrice régionale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), Gaëlle Velay, et le directeur régional de la Banque publique d’investissement (Bpi), Bertrand Fontaine, sous l’œil aguerri de Daniel Fasquelle, président de l’Agence d’attractivité Côte d’Opale (AACO) et député du Pas-de-Calais.
Pendant deux heures, CDC et Bpi ont répondu aux multiples questions des membres de l’AACO après une brève présentation. «Nous finançons tout type de projet, du bureau pour TPE à l’éolien offshore à Dunkerque sur plusieurs centaines de millions d’euros», a déclaré Gaëlle Velay. Les projets financés ont pour mérite de «rassurer les banques», a t-elle précisé. «Nous aussi…» a chuchoté un dirigeant. La CDC réoriente ses politiques d’intervention depuis quelques années : «beaucoup sur les territoires carencés en investissements privés, comme en milieu rural ou dans les cœurs de ville». En outre, la CDC lâchera au 1er janvier 2019 le financement des créations d’entreprise. La Bpi (dont la CDC est actionnaire à 50%) prendra le relais, «mais indirectement, en ne finançant que les réseaux d’aide à la création», indique Bertrand Fontaine.
«Nous serons là» pour les JO De Paris de 2024
Après les présentations des structures, le débat a porté sur les réticences récurrentes des banques à prêter aux entreprises et, entre autres, sur l’arrivée des JO de Paris en 2024. «La région se positionne sur cet événement majeur», a ainsi déclaré Jean-François Rapin, sénateur du département. «Oui, nous serons là», a répondu Gaëlle Velay, sans toutefois pouvoir tirer un bilan des interventions réalisées pour les JO de Londres en 2012. Et de conditionner en interrogeant : « Quel modèle économique ? Quelle rentabilité ? Nous discuterons avec les collectivités dont les élus portent les projets.» Pour Bertrand Fontaine, les rôles de chacun poussent au même but : «inciter les banques à faire plus. Aujourd’hui, c’est nécessaire ; en temps de crise, c’est indispensable». Concluant le déjeuner, Daniel Fasquelle a rappelé que la CDC était elle aussi en transformation.