Site industriel Bridgestone de Béthune

Deux nouvelles sociétés de recyclage des batteries et plastiques en 2025

Un nouveau chapitre de l’histoire du site industriel Bridgestone de Béthune s’est ouvert, avec la remise des clés symbolique aux dirigeants des futures usines des sociétés Mecaware et Green Dot par Arnaud Degezelle, directeur général de SIG.

Arnaud Degezelle, directeur général de SIG.
Arnaud Degezelle, directeur général de SIG.

En avril 2021, Bridgestone France et SIG (filiale du groupe de logistique Log’s dirigé par Franck Grimonprez) signaient un accord pour l’acquisition et l’aménagement industriel du site de Béthune. «Nous avons acquis ce site pour lui donner une seconde vie» précise Arnaud Degezelle, «et au cours des 18 derniers mois, nous avons investi plus de 10 millions € en fonds propres dans les travaux non visibles, mais nécessaires. La seconde phase peut ainsi démarrer avec les façades, les quais et l’intérieur du bâtiment, pour accueillir Mecaware et Green Dot : 60% du site serai ainsi occupé !»

Forte d’un investissement conséquent de 120 millions €, l’entreprise Mecaware ouvrira à Béthune sa première usine de recyclage de métaux des batteries en fin de vie avec l’ambition de s’imposer comme un partenaire incontournable des gigafactories.

8 000 tonnes de métaux critiques recyclés par an

Forte d’un investissement conséquent de 120 millions €, l’entreprise Mecaware ouvrira à Béthune sa première usine de recyclage de métaux des batteries en fin de vie avec l’ambition de s’imposer comme un partenaire incontournable des gigafactories. «L’Europe doit faire face à un problème d’accès aux métaux critiques ((lithium, nickel, cobalt, cuivre…) nécessaires à la fabrication des batteries, puisque 98% sont importés » explique Arnaud Villers d’Arbouet, président de Mecaware, « pour les gigafactories, le recyclage est donc nécessaire dans la production industrielle des batteries»

Pour mener à bien son objectif de devenir «le leader européen du recyclage des batteries», la société Mecaware s’appuie sur une technologie en rupture avec les process existants, qui se veut moins énergivore et moins impactante sur l’environnement. Elle sera industrialisée au sein de l’usine pilote de Béthune, sur 27 000 m², dont la mise en route est programmée d’ici 2025 pour atteindre sa pleine capacité entre 2027 et 2028, soit 8 000 tonnes de métaux critiques recyclés par an. Et une centaine de nouveaux emplois créés.

Le site de Béthune accueillera également une usine du groupe Green Dot, précurseur allemand du recyclage des plastiques. Fondé en 1990, il emploie à ce jour 550 salariés pour un chiffre d’affaires de 400 millions €. «Le vrai problème, ce n’est pas le plastique, mais le déchet puisque seulement 14% des déchets de plastique sont recyclés dans le monde» assure Franck Benichou, vice-président France de Green Dot. «Béthune sera une usine de tri des déchets, qui seront ensuite envoyés dans d’autres usines du groupe pour créer de la matière vierge via un process de recyclage chimique». Dans les deux prochaines années, 30 millions € seront investis pour démarrer la production dès 2025. Une cinquantaine de recrutements sont attendus et 12 000 tonnes de plastiques seront préparés par an (pour 17 000 tonnes de plastiques entrants) puis, à terme, 65 000 tonnes de plastiques par an.

Bien entendu, Olivier Gacquerre, maire de Béthune et président de la Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay Artois-Lys Romane, ne peut que se réjouir de ces deux nouvelles implantations dans sa ville et du renouveau industriel du territoire. «Nous avons tous les atouts pour réussir et rebondir, et ce site, où pourraient être créés jusqu’à 400 emplois, devient un emblème de l’économie circulaire».