Deux lignes supplémentaires pour la Maison Canler

Le conditionneur et négociant de pommes de terre, installé à Campagne-lès-Wardrecques, s’est agrandi. Un projet soutenu par le Fonds d’accélération des investissements industriels.

Le conditionneur et négociant de pommes de terre, installé à Campagne-lès-Wardrecques s’agrandit. © Maison Canler
Le conditionneur et négociant de pommes de terre, installé à Campagne-lès-Wardrecques s’agrandit. © Maison Canler

La Maison Canler, collecteur, conditionneur et négociant des pommes de terre à Campagne-lès-Wardrecques, vient de mettre en service deux nouvelles lignes sur 600 m². Un investissement de 800 000 euros qui a été soutenu à hauteur de 110 000 euros, dans le cadre du Fonds d’accélération des investissements industriels.

30% de production en plus

Une étape que Benoit et Pascale Decoëne, qui ont repris l’entreprise il y a treize ans, ont voulu franchir au moment de construire des locaux dans la zone industrielle de Campagne-lès-Wardrecques, en 2015. «Nous avons fait en sorte qu’un agrandissement soit envisageable, mais nous ne le projetions pas si rapidement, remarque la responsable. Notre transstockeur, qui automatise le stockage, a une capacité légèrement surdimensionnée qui permet d’approvisionner les deux lignes supplémentaires grâce à un satellite.»

Si les dirigeants préfèrent rester discrets sur leur volume activité, Pascale Decoëne précise : «Nous visons une augmentation de la production de 30%.» Grâce à ces investissements, la Manler accueille l’activité de Condilys, près d’Armentières, les deux sociétés ayant intégré le groupe Touquet Savour, basé dans la Somme, en 2020. «Les trois salariés de Condilys nous rejoignent et nous envisageons la création de deux à trois postes dans le futur», annonce Pascale Decoëne.

Aujourd’hui, l’entreprise travaille avec une vingtaine de producteurs de pommes de terre, majoritairement du département, qu’elle accompagne avec une équipe de techniciens. Quarante-six variétés sont commercialisées, principalement auprès de GMS dans les Hauts-de-France, mais «nous avons également un peu d’export intracommunautaire», poursuit Pascale Decoëne. «Nos producteurs sont engagés dans l’agro-écologie, une troisième voie entre le conventionnel et le bio, avec des protocoles spécifiques. Par exemple, il n’y a pas de produits chimiques après la levée.»

Chasse au plastique

Pour s’adapter à ses clients, l’entreprise propose des conditionnements variés, allant de sachets de 500 grammes à des caisses de 15 kilogrammes par exemple. «Nous avons travaillé sur la limitation de l’utilisation des plastiques, nous avons converti nos bandes en PE, polyéthylène, de nos verbags en PEHD, entièrement recyclable. Sur une ligne de conditionnement, on peut faire des filets en cellulose et nous sommes passés en sacs papier pour certains de nos clients.»

L’entreprise, qui emploie une vingtaine de salariés, a adopté, il y a plusieurs années, un management inspiré de l’entreprise libérée : les collaborateurs s’organisent et se coordonnent de façon autonome chaque jour. «Cela demande de communiquer sans cesse sur l’activité de l’entreprise, de faire des points quotidiens et hebdomadaires, pour donner du sens au travail de chacun.» Le nombre des salariés est en évolution : «Par conséquent, nous sommes en réflexion pour faire évoluer les choses, toujours dans l’optique de responsabiliser les personnes.»