Des têtes de listes face aux entrepre
Le Medef et la CGPME de Meurthe-et-Moselle ont réuni le 3 novembre à la Maison de l’Entreprise de Maxéville certaines tê
D’un côté des têtes de listes départementales aux élections régionales (dont le premier tour est annoncé le 6 décembre) à savoir Valérie Debord pour Les Républicains, Grégoire Eury pour le Front National, Julien Vaillant pour le Parti Socialiste et le représentant d’Europe Écologie Les Verts, Bernard Ponton. De l’autre des chefs d’entreprise invités par le Medef et la CGPME de Meurthe-et-Moselle le 3 novembre à la Maison de l’Entreprise de Maxéville. Au milieu : l’échéance des Régionales mais surtout, semble-t-il, un profond fossé entre les aspirations et les attentes des uns et les volontés politiques des autres, même si l’ensemble des représentants politiques affirment qu’il faut arrêter avec «la politique politicienne.» Deux mondes (politiques et entrepreneurs) qui se connaissent, cohabitent, travaillent (parfois) ensemble mais qui semblent toujours aux antipodes.
Les grandes priorités
À l’image de Daniel Cerutti, le président de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle, certains participants sont restés sur leur faim. «Nous ne souhaitions pas entrer dans une logique de débats mais plutôt que les politiques s’expriment sur des questions précises touchant au monde de l’entrepreneuriat sans tomber non plus dans le trop technique», temporise l’un des organisateurs à la fin de ce rendez-vous matinal de deux petites heures d’écoute attentive. Des questions, des thèmes transmis préalablement aux différentes têtes de listes, comme l’a assuré à la tribune l’un d’eux. Six grandes priorités : la politique économique de la future Grande Région et la notion de proximité, l’amélioration de la compétitivité additionnée à la question des fiscalités locales, la modernisation des infrastructures, la stratégie d’appui aux entreprises, le développement de l’apprentissage et le renforcement de la formation continue et l’innovation dans les petites structures. Dans l’ensemble, hormis les traditionnelles prises de position, notamment, au niveau des infrastructures avec un retour sur le tapis de la gare d’interconnexion de Vandières, tous les bords politiques sont sensibles à la nécessité d’accompagner les entrepreneurs… mais chacun à leur façon. Reste que face à cette échéance des élections régionales, le nouvel espace territorial Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine demeure plus que fou (sans parler de son futur fonctionnement). Si l’union fait la force, celle-ci est plus que nécessaire actuellement pour que la Lorraine puisse influencer réellement ce nouvel espace, mais cela ne se fera sans difficultés. Il persiste un manque de visibilité, il existe toujours des divergences sur certains sujets. Pas de quoi vraiment avancer et améliorer la situation.