Des projets et des moyensà la hauteur
Cette année, Calais promotion a choisi Blériot- Sangatte, en voie de “rebalnéarisation” (cf. La Gazette n° 8449), pour réunir son assemblée générale. Un cadre pour redorer l’image de Calais mise à mal, notamment, avec les tribulations de SeaFrance. L’assemblée a adopté les traditionnelles questions statutaires en moins d’une demi-heure.
L’assemblée générale de Calais promotion à Sangatte, le 23 mai dernier.
C’est l’assemblée générale de Calais promotion : dans la grande salle des fêtes de Sangatte, au coeur du futur projet de plaine de loisirs, les édiles et les chefs d’entreprise écoutent le rapport moral de la présidente, Natacha Bouchart, sénatrice-maire de Calais. “L’année 2011 a été une succession de temps forts à l’instar des salons de dimension internationale, tels le Mipim et le Mapic, des campagnes de promotion, des opérations de presse et des actions de prospection ciblées amenant de nombreuses marques d’intérêt et projets de la part d’investisseurs. (…) 2011 a également permis de mettre en avant de grands projets tels que ceux portés par les entreprises Huntsman Tioxide ou DCB international pour le projet Calais premier.” Pour la structure associative, la mission première est de communiquer : le rapport d’activité rassemble largement plus de photos que d’arguments ou de tableaux chiffrant l’impact des actions. Les dépenses relatives à la communication et à la promotion forment un tiers du budget de Calais promotion (soit près de 480 000 euros). Campagnes d’affichage dans les gares, réalisation de plaquettes, opération “presse”, déplacements dans les salons, fabrication d’une maquette de territoire… La liste est longue. Jusqu’à l’arrière des camions, où on peut découvrir ce slogan vantant le territoire : “Calais : venez voir, ça change !”. Bonne nouvelle, les parcs d’activité se développent et s’agrandissent (Turquerie, Rivière-Neuve, Marcel-Doret…). Les fouilles archéologiques se sont succédé et les premières implantations ont suivi. Mais le calendrier est retardé sur la zone d’activité du Virval où on pourrait décider de l’implantation d’un parc à thème (Spyland).
1 854 entreprises prospectées en 2011. Au crédit du territoire, les grands projets comme la réalisation de Calais port 2015 qui doit donner à la CCI des outils plus larges pour attirer des touristes et du fret. Les infrastructures de transport et de logistique forment l’axe de développement central de Calais promotion : les autoroutes ferroviaires et maritimes doivent favoriser l’import-export de véhicules neufs. La volonté de massifier les volumes a conduit l’agence aux salons du transport et de la logistique à Anvers, Munich ou Paris. Aussi, l’agence a-t-elle rencontré 125 entreprises lors de ces raouts. Tout au long de l’année, ce sont 1 854 entreprises qui ont été prospectées directement par Calais promotion. En 2011, 104 projets d’entreprise ont concrètement été accompagnés. Au 31 décembre dernier, 54 projets étaient en instance : “Parmi les sorties négatives, 18 projets ont été abandonnés par les porteurs et 16 autres purement et simplement perdus au profit d’une autre destination d’implantation. Parmi les constats pouvant être mis en avant pour tenter d’expliquer ces abandons et pertes, il est à citer le manque de maturité de certains projets, la difficulté à faire émerger un projet dans un contexte économique incertain et le manque d’offres adaptées à la demande du porteur de projet.” Si le territoire bénéficie d’atouts majeurs, il n’est pas encore totalement prêt pour accueillir de gros projets.
Des moyens financiers très importants. Pour rattraper son retard sur les autres territoires, l’agence s’appuie sur un partenaire de poids, Eurotunnel. Le fonds de revitalisation lui confère 500 000 euros à gérer dans l’intérêt du développement économique du territoire ; 14 dossiers ont été présentés l’an dernier laissant croire à l’agence qu’une centaine d’emplois pourraient émerger. Une autre convention de revitalisation (avec Tesco) a aussi permis à Calais promotion de bénéficier de 192 000 euros de plus. Enfin, le récent contrat d’attractivité territoriale lui octroiera cette année une nouvelle enveloppe de 500 000 euros. Le budget total de l’agence approche 1,4 million d’euros pour 2012, ce qui fait d’elle une des mieux dotées de la région. L’agence subventionne des projets à hauteur de 3 500 à 7 000 euros/ emploi créé. Le management a pris une nouvelle tournure avec l’arrivée, en juillet 2011, de Claude Demassieux, ancien député et directeur du cabinet du maire de Calais, en tant que coordinateur.