Des projets 100 % participatifs

«Nous sommes aujourd’hui face à un entrepreneuriat réfléchi», assurent Marie-Pierre Dardaine, directrice de Promotech et Nicolas Potier, chargé de mission.
«Nous sommes aujourd’hui face à un entrepreneuriat réfléchi», assurent Marie-Pierre Dardaine, directrice de Promotech et Nicolas Potier, chargé de mission.

«Nous sommes aujourd’hui face à un entrepreneuriat réfléchi», assurent Marie-Pierre Dardaine, directrice de Promotech et Nicolas Potier, chargé de mission.

Living Lab, quasi unique version communauté de consommateurs. Crowdfunding et autre crowdlending pour le financement : bienvenue dans l’univers de l’entrepreneuriat participatif et collectif ! Le cru 2016 du Concours Entreprendre, organisé par le Centre européen d’entreprise et d’innovation Promotech, renforce cette nouvelle image de l’entrepreneuriat portée par des jeunes entrepreneurs souhaitant donner prioritairement un sens à leur projet. À découvrir le 30 juin prochain dans les locaux nancéiens du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle à l’occasion de la cérémonie de clôture de ce concours pas comme les autres. 

Trois minutes pour convaincre. Les 19 «pitchers» porteurs de projets sélectionnés pour la phase finale du Concours Entreprendre 2016 (ils étaient une petite cinquantaine à avoir postulé cette année) donneront tout, le 30 juin prochain au Conseil département de Meurthe-et-Moselle à Nancy, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie de clôture de ce concours dédié aux étudiants, jeunes diplômés et depuis quelques éditions aux entrepreneurs dits 2.0 du secteur numérique. «La Lorraine dispose d’un potentiel de plus de 50 000 étudiants, qui peuvent, soit être à l’initiative d’un projet, soit intervenir par un apport de compétences. De nombreuses écoles d’ingénieurs et de commerce mettent en place des outils méthodologiques pour faire émerger des projets de start-up. L’écosystème entrepreneurial existant permet de détecter des projets innovants et, avec le concours Entreprendre nous intervenons en véritable accompagnateur pour tenter de faire de ces projets de véritables activités économiques», explique Marie-Pierre Dardaine, directrice du Centre européen d’entreprise et d’innovation Promotech, organisateur du concours depuis son lancement en 1992. «Il est certain que depuis la première édition, les porteurs de projets ont nettement évolué, tout comme notre manière de les accompagner.» Champ de l’économie sociale Huit femmes, et onze hommes constituent la promotion 2016 avec une grande majorité issue de la fameuse génération Y 2.0 qui utilise les technologies numériques et autres applications comme de «simples» outils pour parvenir à mener à bien leur projet. «Les nouvelles technologies sont toujours présentes mais uniquement comme moyens pour apporter une solution à un problème sociétal», confie Nicolas Potier, chargée de mission chez Promotech. Régler un problème, apporter une solution et non plus simplement proposer un produit, un service pur et dur. «Il est révolu le temps où les porteurs de projets arrivaient avec un produit et une idée toute faite mis sur le marché avec un bon emballage marketing. Nous sommes aujourd’hui dans l’ère de l’entrepreneuriat réfléchi qui apporte des réponses.» Une économie pensée, raisonnée, participative et collective «où le profit est loin une priorité, les porteurs de projet veulent avant tout donner du sens à ce qu’ils réalisent avec une bonne dose d’éthique.» Pas étonnant donc d’apprendre qu’ils sont nombreux à investir le champ de l’économie sociale. «C’est plus qu’une tendance, c’est un véritable état de fait que cette nouvelle façon d’aborder la chose entrepreneuriale.» Des pots bios pour bambins en passant par une station de lavage automatique pour chiens, autant de projets uniques qui ne demandent qu’à percer. 90 % des projets accompagnés par Promotech sont toujours présents trois ans après leur lancement et près de 75 % après cinq ans. Alors pourquoi pas cette vingtaine de l’édition 2016…

emmanuel.varrier