Des produits naturels aux saveurs sénégalaises
La jeune société Biomansôa propose aux Lorrains de découvrir de nouvelles saveurs gustatives avec des produits artisanaux. En fondant son entreprise, Nadia Cario a souhaité axer son développement sous le cadre du commerce équitable et durable en privilégiant des produits issus de l’agriculture responsable. Pour cette jeune chef d’entreprise d’origine sénégalaise, l’aventure entrepreneuriale a débuté dès 2012 à Nantes après la naissance de son premier enfant. «Je me suis dit que c’était le moment de me lancer dans la création d’entreprise. J’ai mûri le projet durant une année avant de déposer, en 2013, la marque Biomansôa. Bio pour rappeler ma volonté de proposer des produits d’origine naturelle et Mansôa comme le nom d’un fleuve traversant la GuinéeBissau d’où est originaire mon ethnie des Macagnes» explique Nadia Cario. Fière de ses origines, la dirigeante fait découvrir à sa clientèle lorraine, plus habituée à la mirabelle, des fruits aux noms exotiques qui résonnent comme une invitation à un voyage gustatif et sensoriel. «J’ai à cœur de travailler les fleurs d’hibiscus ou les fruits du baobab, l’arbre emblématique de l’Afrique, pour réaliser principalement des confitures et des jus comme le fameux bissap, une boisson rafraîchissante et acidulée à laquelle on prête de nombreuses vertus», s’enthousiasme la dirigeante qui concocte ses propres recettes en mélangeant des fruits sénégalais, du gingembre et des fruits locaux telle la bergamote. Biomansôa propose tout un assortiment de tisanes à base de fleurs d’hibiscus, de boissons, de confiseries comme des meringues à l’hibiscus ou des pâtes à base de baobab : «Les fruits du baobab sont excellents pour la santé car très riches en fibres et en vitamines». Outre des produits alimentaires, Nadia Cario réalise des produits de soin pour la peau, elle travaille avec des coopératives sénégalaises qui lui fournissent une matière première de qualité. «Je suis en contact avec mes fournisseurs grâce à ma famille présente au Sénégal. Je cherche à faire labelliser Écocert des coopératives pour certifier l’origine biologique de leur production» précise la dirigeante. Développer les points de vente Bien que les produits soient appréciés, l’entreprise aurait pu disparaître en 2014 suite au déménagement de sa famille à Nancy. «Il a fallu tout reprendre à zéro, retrouver de nouveaux clients. On s’est accroché, nous étions pris dans un tourbillon. Un vrai challenge que nous avons surmonté» se rappelle l’entrepreneure. Aujourd’hui, la société dispose d’un emplacement aux allures de vitrine sous le marché couvert de Nancy et a ouvert un site de vente en ligne (www.biomansoa.com), enfin certains des produits sont référencés dans des magasins bio de la région : «pour accroître mes ventes et ma notoriété, j’assure une présence dans les salons et foires bio». Avec une production de 10 000 tonnes par an, la dirigeante espère la doubler d’ici l’année prochaine et projette d’installer un laboratoire chez elle au lieu d’aller à Colmar. Pour réaliser ce projet, elle doit investir 10 000 euros pour l’achat d’un presse-agrumes, d’une tireuse de jus, d’un appareil de pasteurisation et d’un capsuleur. Pour financer ses achats, Biomansôa réfléchit au crowdfunding et espère pouvoir lancer une campagne d’ici la rentrée prochaine, le temps de monter le dossier.
alban.le.meur