Des prêts pour aider les entrepreneurs
Qu’ils soient créateurs, repreneurs ou primo-développeurs, ils peuvent demander un prêt personnel allant de 2 000 à 30 000 euros. L’histoire de l’association a commencé il y a plus de 30 ans, au moment de la crise de la sidérurgie.
Les membres de Val’Initiatives. Les 30 ans ont été fêtés début décembre au Phénix de Valenciennes. (Crédit photos : Philippe Sagniez)
Dans le paysage des aides et soutiens à la création d’entreprise, l’association Val’Initiatives, occupe une place précise. Depuis 1987, sa vocation est d’accorder des prêts d’honneur à taux zéro. Après instruction des dossiers et passage du candidat devant un comité d’engagement, les prêts varient entre 2 000 et 30 000€ ; ils remboursables en 36 mois maximum, avec possibilité d’une année supplémentaire.
Le slogan de l’association résume cette vocation : «Le prêt à entreprendre». Avec l’image de la «première brique» qui «est souvent la plus importante».
Bilan des 30 ans
L’association a récemment réalisé un bilan de 30 ans d’activité : 8 millions d’euros de prêts, un millier de prêts accordés, une cinquantaine de dossiers traités par an, une moyenne de 8 000€ par prêt, 4 000 emplois créés (dans un délai de trois ans). 87% des projets accompagnés sont toujours en activité au bout de cinq ans.
Comme le rappelle Stéphane Dropsit, vice-président, chargé de la communication, l’association travaille en réseau avec les autres structures qui aident et se partagent ou s’envoient, bien souvent, les mêmes porteurs de projet (BGE, Chambre des métiers, CCI, Réseau Hainaut entreprendre…) Géographiquement, le champ de compétences de l’association correspond aux territoires des deux communautés d’agglomération du Valenciennois : la Porte du Hainaut et Valenciennes Métropole. Appartenir à l’arrondissement fait d’ailleurs partie des conditions pour obtenir le prêt personnel.
Profils divers
L’idée, devenue association par la suite, est née au moment de la déconfiture de la sidérurgie, d’Usinor entre autres, et de l’obligation légale d’organiser le reclassement des gens privés de leur emploi. Les profils des demandeurs sont divers : plutôt des créateurs, ayant quitté le salariat, que des repreneurs ou développeurs ; plutôt des hommes (à environ 60%) ; des personnes d’une trentaine d’années en moyenne. Les activités sont, elles, très diverses : services, commerce, métiers de bouche, artisanat… Carole Lepers, soutenue par la BGE, est devenue, à moins de 30 ans, la millième bénéficiaire d’un prêt avec son projet Arca Nova, à Château-l’Abbaye.
Financements
Val’Initiatives se finance de trois façons. Elle gère, de façon autonome, ses activités de prêts, elle reçoit des aides des deux communautés d’agglomération à proportion des dossiers qu’elles traitent. Enfin, il y a les apports des entreprises adhérentes et partenaires, sponsors, mécènes ou donateurs. Parmi les partenaires, des banques et des experts-comptables, également prescripteurs de Val’Initiatives.