Des moteurs à booster en Lorraine
Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est passée par la Lorraine le 5 décembre pour prendre la température sur le terrain des initiatives régionales dans le domaine de l’innovation, de la recherche et du développement. Elles sont nombreuses, frôlant l’excellence, reste à le faire savoir et reconnaître, notamment, à l’international.
«La transition industrielle de la Lorraine dure mais aujourd’hui le tournant est amorcé», dixit Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à l’occasion de sa venue dans la région le 5 décembre. Une visite comme une immersion à la découverte d’une Lorraine version Recherche et Développement. Le matin à Vandoeuvre au coeur du laboratoire de haute sécurité informatique du Loria (Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications), elle prend connaissance des savoir-faire, des compétences régionales en matière de numérique à l’image des différents systèmes et concepts développés par les chercheurs de l’agglomération nancéienne, notamment en matière de sécurité informatique. Découverte également du projet «Daum-Tube». Un tube sous ultravide de 40 mètres de long de l’Institut Jean Lamour (spécialisé dans les matériaux, les nanoparticules, les plasmas et autres surfaces électroniques). En 2015, il devrait être installé sur le campus nancéien d’Artem et permettra aux chercheurs et entrepreneurs de travailler à l’abri de la moindre poussière.
Avenir à l’international
«La Lorraine possède tous les fondamentaux. Les entreprises sont plus qu’innovantes et vous savez travailler en projet où l’excellence individuelle laisse place à l’excellence collective. Il faut aujourd’hui le faire savoir et jouer à tout prix la carte de l’exportation. L’avenir de la Lorraine se trouve à l’international», assure la ministre à la fin d’une table ronde au Loria regroupant entrepreneurs, universitaires, fondateurs de start-up et élus de différentes collectivités territoriales. Reste à poursuivre le travail déjà engagé de fédération et de coopération pour aboutir réellement au développement de l’économie régionale de demain. Le Pacte Lorraine, même s’il a été décrié par certains, se veut une feuille de route à suivre mêlant formation, recherche, innovation et transfert de technologies vers les entreprises qui en ont le plus besoin : les PME-PMI (voir encadré). Tous les éléments apparaissent réunis dans la région, il ne reste plus qu’à mettre les différents acteurs dans un véritable ordre de marche… avec le soutien de l’État.