Des " Marquises" pas si "folles" que ça...

Dorothée Vantorre, jeune trentenaire calaisienne, a créé "Les Folles Marquises", entreprise où elle réalise de petits objets ludiques. Leitmotiv de la jeune femme : tout maîtriser de A à Z.

Quelques unes des plus récentes productions de Dorthée Vantorre.
Quelques unes des plus récentes productions de Dorthée Vantorre.
Hervé Morcrette

Quelques unes des plus récentes productions de Dorothée Vantorre.

Je crée depuis l’enfance“, affirme Dorothée Vantorre. Un goût de la création qui ne l’a pas empêchée de suivre des études d’architecte et de saisir les opportunités offertes par le programme Erasmus avec des séjours en Italie et en Espagne. Mais, assez vite, le travail en agence la rebute. N’avoir qu’une vision parcellaire du travail à effectuer, ne jamais pouvoir aller personnellement au bout d’un dossier ne la satisfait pas. Les passions de l’enfance ont refait surface : elle décide de fabriquer des objets ludiques. Elle commence par des broches ornées de personnages excentriques qu’elle baptise “Les Folles Marquises”. En plus d’un nom à ses créations, Mlle Vantorre vient aussi de trouver la raison sociale de sa future entreprise.

Importance du passage en couveuse. Je veux créer mes choses“, dit-elle, en appuyant sur le pronom possessif. Et d’ajouter : “Il faut contrôler le processus de A à Z. Il ne suffit pas d’être doué artistiquement, il faut pouvoir maîtriser tous les autres aspects, commerciaux notamment.” D’où l’importance que Dorothée Vantorre attribue à son passage dans l’antenne calaisienne de la Couveuse Littoral Opale. Là, elle s’est familiarisée avec toutes ces problématiques extra-artistiques. Mlle Vantorre a des idées bien arrêtées sur cet environnement économique : faire travailler des fournisseurs locaux, ne pas tirer les prix par le bas. Méthode qui semble porter ses fruits puisqu’elle est en ligne avec son prévisionnel et que l’objectif de vivre de ses productions semble à portée de main.  

D’Internet au “Bal des sardines”. Internet est l’outil privilégié de Dorothée Vantorre pour vendre ses productions. Les sites “A little market” et “Etsy” l’ont déjà référencée. Des commandes arrivent de France et des pays européens bien sûr, mais aussi du Canada, d’Israël et d’Australie… Dorothée Vantorre est aussi à l’origine de la création, avec deux artistes qui lui sont proches, du “Bal des sardines”, organisme qui se propose d’organiser des salons pour proposer leurs créations. Think global, act local...