Des Lorrains à l’assaut du Carrousel du Louvre
Les métiers d’Art version Patrimoine sont jugés comme un moteur de développement pour la Lorraine. Si les savoir-faire régionaux sont reconnus dans les quatre départements du territoire, reste à réellement percer au niveau national et international. Histoire de faire (re)connaître ces atouts, une dizaine d’artisans d’Art participe, au Carrousel du Louvre à Paris jusqu’au 11 novembre, au Salon international du patrimoine culturel, sous la bannière de la Mission régionale Métiers d’Art.
Alexandre Bianchi, bijoutier de Maizières-lès-Metz. Marie Chabrol, restauratrice d’ivoire de Nancy. Nicole Kling, restauratrice de peintures d’intérieur et d’objets cultuels de Lixing-lès-Saint-Avold. Jean Bergeron, sculpteur ornemaniste de Pierrefitte-sur- Aire. Alain Bertaud, tailleur de pierre de Lavallée. Arnaud Siebering, miroitier d’art de Reyersviller. L’atelier Voinson, luthier de Mirecourt. Le lycée Camille Claudel de Remiremont et le Pôle national de compétence bois, d’ameublement et de décoration de Neufchâteau. Telle est la composition de la délégation lorraine présente à l’édition 2012 du fameux Salon international du patrimoine culturel qui se tient jusqu’au 11 novembre au Carrousel du Louvre à Paris. Cette Mecque culturelle version rénovation de patrimoine s’affiche comme «une vitrine exceptionnelle pour la notoriété de nos métiers et de notre région», comme l’explique Christophe de Lavenne, le responsable de la Mission régionale Métiers d’Art Inffolor et coordonnateur de la venue de ces artisans d’Art lorrains sur la manifestation parisienne. Les métiers d’Art s’affichent, depuis toujours, comme un moteur de développement économique jugé indéniable pour la région.
20 000 visiteurs ciblés
En Lorraine, il existe près de mille ateliers présents aux côtés des plus grandes manufactures et ils sont «les héritiers de longues traditions, porteurs de savoirs techniques patiemment appris et ils conjuguent chaque jour les respects du patrimoine pour les restaurateurs d’oeuvre, le langage des styles pour les métiers de tradition et le geste créatif», continue Christophe de Lavenne. Ils sont surtout aujourd’hui considérés comme une manne de marché indéniable dans un secteur du Luxe qui lui ne semble pas connaître la crise. «Avec plus de 20 000 visiteurs particuliers et professionnels, le Salon international du patrimoine culturel offre de multiples opportunités à nos professionnels des métiers d’Art surtout que 36 % des visiteurs sont des professionnels parmi lesquels les architectes et les bureaux d’études sont surreprésentés. De plus, les propriétaires de grandes demeures composent 32 % des visiteurs privés.» Autant dire que côté pouvoir d’achat et investissement potentiel, le visitorat attendu dans les méandres du Carrousel du Louvre est une cible toute trouvée pour les artisans d’Art lorrains. Une cible nationale mais également internationale car, pour cette année, les organisateurs de la manifestation (les Ateliers d’Art de France) ont fortement joué la carte de l’international. Sur les quelque trois cents exposants annoncés, une trentaine provient d’Allemagne, du Canada, de la Chine, de la Corée, de Croatie, d’Espagne, d’Italie, du Japon, du Portugal ou encore de la Russie. La concurrence risque d’être rude mais la bannière lorraine devrait s’imposer sur ce marché plus qu’en devenir.