Des légumes dans un circuit court

Déjà présente dans l’entretien des espaces verts ou la rénovation des bâtiments, l’APEI (Association de parents et d'amis de personnes handicapées mentales, connue sous le nom de Papillons blancs) de Saint-Martin-au-Laërt élargit à nouveau ses activités avec un projet de légumerie. Situé dans la zone d'activités du Long-Jardin de Saint-Martin-lez-Tatinghem, l'atelier sera livré en juin 2020.

« Autour du président André Bonnier, au centre, l’équipe projet de la légumerie de Saint-Omer ».
« Autour du président André Bonnier, au centre, l’équipe projet de la légumerie de Saint-Omer ».

Autour du président André Bonnier (au centre), l’équipe du projet de la légumerie de Saint-Omer.

La légumerie sera portée par une entreprise adaptée : elle embauchera des travailleurs handicapés et se fournira auprès de producteurs situés dans un périmètre de 30 km. L’association espère produire pour la prochaine rentrée scolaire. Cette légumerie comprendra un atelier de transformation de légumes : lavage, tri, épluchage, découpe, mise sous vide et livraison. Elle servira principalement les établissements collectifs (écoles, hôpitaux et maisons de retraite). Les légumes seront conditionnés en sachets de 1 à 10 kg.

Pour garantir le circuit court, une partie des légumes proviendra du marais audomarois, qu’ils soient issus de l’agriculture conventionnelle ou biologique (on n’en connaît pas encore la proportion). Une vingtaine de variétés de légumes sera proposée. Christophe Ruffin, directeur général de l’APEI, se veut pragmatique : «L’étude de marché, c’est ce que cuisinent les chefs dans les écoles !». Il perçoit en effet des opportunités : «On a l’impression d’être le chaînon manquant entre la distribution et les producteurs. On travaille dans la saisonnalité et on sera taillé pour produire 600 kg de légumes par an.»

Une production labellisée qui cible les marchés publics

Au rythme de 2 à 3 tonnes/jour, la légumerie doit tourner avec un service logistique, production et encadrement. Appuyant la démarche, la CAPSO (communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer) participera à hauteur de 200 000 euros ; le Département du Pas-de-Calais versera quant à lui 500 000 euros. Au total, la mise en place de cette légumerie devrait coûter 2 millions d’euros. Avec une emprise foncière de 1 145 m2 sur une surface de 6 000 m2, la structure est conçue pour une possible extension. Labellisée ESS (Economie sociale et solidaire) par le Département du Pas-de-Calais, la légumerie visera les collectivités gestionnaires d’écoles : les 100 000 repas annuels servis dans les collèges forment en effet une cible naturelle. L’APEI espère que les appels d’offres des marchés publics en tiendront compte…