Des investissements en baisse
Malgré une baisse de l’investissement en matière de protection de l’environnement, l’industrie française y a tout de même consacré près de 1,4 milliard d’euros en 2017. Les secteurs de l’énergie, de la chimie, de l’agroalimentaire et de la métallurgie-produits métalliques sont ceux qui ont effectué le plus de dépenses avec, au total, 917 millions d’euros.
En 2017, les investissements antipollution se sont limités à 1,074 million d’euros, soit une diminution de 3% par rapport à l’année précédente. Les études pour protéger l’environnement ont pour leur part évolué de 4%, atteignant 289 millions d’euros au lieu de 279 millions d’euros en 2019. Les grands établissements industriels ont été les plus engagés dans ce processus : 84% des structures employant plus de 500 salariés ont ainsi consacré un budget à la thématique, contre 27% des établissements de 20 à 49 salariés.
Les secteurs engagés
Avec un montant de 423 millions d’euros (+10%), le secteur de l’énergie est celui qui a investi le plus en matière de protection de l’environnement. La chimie suit avec 210 millions d’euros, puis les industries agroalimentaires avec 186 millions d’euros. La métallurgie-produits métalliques, malgré une baisse conséquente de 28% affichée cette année, occupe la quatrième position à 98 millions d’euros. Les industries restantes totalisent pour leur part 447 millions d’euros, soit seulement 33% des dépenses engagées.
Au niveau des études antipollution, les dépenses réalisées par le secteur des produits minéraux ont progressé de 28%, pour atteindre 8 millions d’euros, et de 25% dans les industries agroalimentaires avec 28 millions d’euros. L’énergie, qui totalise pour sa part 140 millions d’euros investis sur 289 millions d’euros, reste pour sa part stable.
Les principaux domaines visés
En 2017, 307 millions d’euros ont été consacrés à la protection de l’air, 208 aux eaux usées et 143 aux sols, eaux souterraines et de surface. La limitation des gaz à effet de serre a bénéficié de 119 millions d’euros d’investissement, les déchets hors radioactifs de 108 millions d’euros et les sites, paysages et biodiversité de 100 millions d’euros. La nuisance sonore et vibrations ferment pour leur part la marche avec 21 millions d’euros seulement. D’autre part, l’achat d’équipements totalement dédiés à la protection de l’environnement et désignés comme «investissements spécifiques» s’accaparent de 85% des sommes investies contre 15% seulement pour les «investissements intégrés». Ces derniers représentent en effet les coûts supplémentaires engendrés par la mise en place de produits ou de procédés moins polluants dans le processus de production.
Par ailleurs, diminuer l’impact négatif que l’activité industrielle a sur l’environnement à travers le prétraitement, le traitement et l’élimination de la pollution a bénéficié de 451 millions d’euros, soit 50% des investissements spécifiques. La prévention des pollutions a quant à elle bénéficié de 340 millions d’euros ; le recyclage, le tri et la valorisation de 75 millions d’euros ; et, enfin, la mesure et le contrôle de 45 millions d’euros.