Des innovations pour se tailler un nom

 

Sol’n style soufflera sa première bougie au cours du mois de mars 2012. Et en un an, les deux créateurs, Pascal Harel et Sébastien Dumur, ont parcouru un sacré bout de chemin, parvenant à mettre leur société sur de bons rails. Respectivement directeur de site et responsable de production dans la même entreprise, les deux hommes ont choisi de lier leur destin professionnel. “Nous travaillions déjà pour une entreprise spécialisée dans le gazon synthétique. Durant mon parcours, j’ai constaté qu’il existait une demande grandissante en matière de gazon artificiel du côté des particuliers, une foultitude de petits marchés sans réels concurrents. Pendant deux ans, l’idée, qui consistait à satisfaire ces besoins en surface allant de 1 000 à 2 000 m², a mûri. J’en ai un jour discuté avec Pascal Harel et il m’a avoué qu’il avait la même idée. Nous avons donc décidé d’allier nos forces et de plancher sur un projet commun. C’était d’autant plus opportun que nous avions des profils complémentaires”, souligne Sébastien Dumur.
Douze mois auront été nécessaires pour mener à bien les démarches et rendre effective la création de Sol’n style. La stratégie a été pensée dans les moindres détails et clairement définie. La première étape a été consacrée à l’aménagement paysager, balcons, parcelles où l’herbe pousse… difficilement. “Nous avons présenté notre savoir-faire et nos produits dans des salons. Nous avons pu décrocher nos premières commandes. Nous nous sommes rapprochés d’un designer, d’un distributeur de Spa, d’un spécialiste des leds pour développer des agencements très personnalisés et esthétiques, se caractérisant par leur côté reposant.”

Plan en trois phases. Cette phase a préparé la seconde, qui a été enclenchée en ce début d’année 2012. Les deux hommes viennent, en effet, de lancer un service d’entretien des terrains synthétiques qui s’adresse aux collectivités territoriales et clubs sportifs notamment. Nettoyage, brossage, aération, décomptage et enfin un contrôle régulier sont essentiels pour offrir une durée de vie optimale à ces aires dédiées aux activités de loisirs, comme l’explique Sébastien Dumur : “Toutes les communes qui possèdent ce type d’équipement comprennent qu’un entretien régulier s’impose. Nous avons investi 70 000 euros dans l’achat d’une machine, que nous avons transformée pour réaliser ce type d’intervention et ainsi proposer nos services aux mairies ou clubs. Nous avons déjà répondu à divers appels d’offres. Parallèlement, nous assurons la rénovation de surfaces endommagées, souvent âgées de dix ans et plus.” Concernant cet axe, le champ d’investigation s’étend à toute la France, tout comme la troisième partie du business plan qui devrait se mettre en place dans les semaines à venir et qui concerne le recyclage de terrains en gazon synthétique devenus obsolètes. “A ce jour, il n’existe qu’une seule entreprise évoluant dans ce domaine et elle se situe aux Pays-Bas. Les perspectives ne manquent pas”, confie M. Dumur.

Primés à plusieurs reprises. Son associé et lui se sont engagés sur cette voie résolument environnementale et tiennent à préciser que l’ensemble des éléments collectés retrouveront une seconde vie, comme l’indique Sébastien Dumur : “Quand nous démontons un terrain, nous garantissons la traçabilité. On sépare les trois composantes. L’herbe sera ainsi réutilisée dans des lieux où seul compte l’aspect visuel et non la recherche de performances. Le granulat sera employé, par exemple, dans les manèges des centres équestres. Enfin, le sable servira dans le secteur des travaux publics.”
Les deux dirigeants ne veulent négliger aucun des trois piliers de développement sur lesquels repose Sol’n style. Perfectionnistes, imaginatifs, ils sont toujours en quête d’innovation. Leurs efforts ne sont d’ailleurs pas passés inaperçus. Ils ont été ainsi distingués par la boutique de gestion Espace et le Lions Club. Mieux, ils ont été primés dans le cadre des Masters 2012 de la création d’entreprise lors du Salon des entrepreneurs de Paris, rencontrant pour l’occasion Nicolas Sarkozy, président de la République. “Le diplôme nous parviendra rapidement. C’est une forme de reconnaissance mais surtout un encouragement.” Une distinction qui conforte le tandem dans les choix qu’il a opérés jusqu’à maintenant.