Agriculture
Des dizaines de corvidés ravagent les champs de maïs à Stenay
Chaque année, les agriculteurs de Stenay font face aux attaques des corvidés qui ravagent depuis le mois de mai les champs de maïs et de tournesol. Très finauds, ces oiseaux échappent à la plupart des dispositifs mis en place pour les faire fuir. C’est une véritable menace des rendements de fourrage que les vaches laitières consomment pendant l’hiver.
En effet, l’étalement des dates de semis favorise davantage les déprédations. Beaucoup d’agriculteurs ont été obligés de ressemer un mois après les premiers semis. Le retard sera préjudiciable aux rendements. Malgré que le maïs représente la culture la plus coûteuse, jusqu’à 300 € par hectare tout compris, la trésorerie des fermes n’indemnise pas les ravages des corvidés comme c’est le cas pour les dégâts provoqués par les sangliers ou les cerfs. Ces corvidés consomment les graines de maïs dès le semis et jusqu’au stade 7-8 feuilles. Ils sont capables de faire des dégâts importants, pouvant conduire à un ressemais. L’intensité des attaques dépend des besoins alimentaires de ces volatils et de l’offre alimentaire présente dans les champs de la région.
Des solutions préventives et répulsives contre les attaques des corvidés
Certes, la présence des corbeaux dans les champs de maïs et de tournesol est souvent peu maîtrisable mais les agriculteurs combinent plusieurs mesures préventives et répulsives pour limiter partiellement les dégâts occasionnés. Parmi ces mesures, l’enduit des semences d’un liquide au goût désagréable pour le volatil, ce qui réduit les ravages. Sur plusieurs parcelles, la pose des effaroucheurs est aussi répandue (canon, bonhomme gonflable, cerfs-volants en forme d'aigle) ou encore les semences à protection répulsive (corbifuge). Certains agriculteurs utilisent des appareils acoustiques émettant des détonations ou des cris effrayants. Par ailleurs, la régulation des populations de corvidés via des tirs et des pièges organisés avec les sociétés de chasse locales est parmi les méthodes les plus pratiquées par les agriculteurs.