Des clubs d'entreprises pour faciliter les rencontres
Les clubs d’entreprises sont souvent des endroits où des notaires, des avocats, des experts-comptables ou des banquiers vont voir les entreprises pour les démarcher. C’est en partant de ce concept qu’Olivier Talbert, chef d’une entreprise proposant des salons de jardin, et Olivier Bonneval, coach pour entreprise, ont décidé de monter un club d’entreprises en janvier 2012, dans l’idée de croiser les thématiques du sport et de l’entreprise. Olivier Bonneval, ayant du mal à trouver de nouveaux clients, voulait agrandir son carnet d’adresses – et par là même, son carnet de commandes. Trois clubs d’entreprises étaient nés : Flandres Business Club (à Bondues), Hainaut Business Club (à Valenciennes) et Artois Business Club (à Arras).Le but ? «Plutôt que des services, nous voulions proposer des entreprises qui pourraient produire ce dont les autres entrepreneurs du club ont besoin, explique Olivier Talbert. Ainsi, parmi nos membres, nous avons des donneurs d’ordre, de grands groupes industriels présents dans la région, tels que Toyota, Bombardier, Alstom, mais aussi des logisticiens, des peintres…»
Fonctionnement. Ainsi, un notaire, un avocat, un banquier ne peut se présenter au club d’entreprises qu’une fois les quarante membres inscrits. D’autre part, l’acteur économique en question doit amener deux entreprises industrielles et sous-traitante avec lui, afin de pouvoir souscrire à l’adhésion au club d’entreprises. De la sorte, les entreprises restent majoritaires et peuvent interagir entre elles, échanger et remplir leurs carnets de commandes. «95% de nos membres sont des entreprises de moins de cinquante salariés», précise Olivier Talbert. Des entreprises qui trouvent des clients au sein du club d’entreprises, jusqu’à y constituer exclusivement leur clientèle : «100% de la clientèle de Nette services à Bruay-sur-l’Escaut, par exemple, est inscrite au club d’entreprises. Le club est très efficace pour ce genre de besoins.» Et apporte par la même occasion de l’emploi sur le territoire… Autre exemple, le patron de Kiloutou a proposé un contrat à une entreprise du club pour la remise en peinture de sa centaine d’enseignes en France.
Intervenants. Les deux créateurs du club s’étaient tout d’abord fixé l’objectif de lier l’entreprise au sport. Il semble donc logique qu’il y ait un grand nombre de sportifs parmi les intervenants aux dîners des trois clubs (un dîner par mois et par club, dix mois par an). Ainsi, Jean-Pierre Papin, Jean Galfione ou Edgar Gropiron sont déjà passés déjeuner. Des politiques se sont assis à la table d’un des clubs, à l’instar de Xavier Bertrand ou Philippe Vasseur. «Nous allons recevoir Nicolas Sarkozy et Pierre Gattaz prochainement.» Du beau monde pour des dîners à 130 à 150 couverts, qu’il faut gérer, même si le planning des invités d’honneur est rempli jusqu’en septembre 2017. «Nous disposons d’un logiciel pour faire les plans de table pour ces moments-là. Nous avons la liste des invités cinq jours avant le repas, et chacun sélectionne trois noms à côté desquels il voudrait s’asseoir. Il aura la garantie d’être assis à côté de l’un des trois noms qu’il aura sélectionnés. Évidemment, beaucoup de paramètres sont à gérer : il y a des concurrents, qui ne peuvent pas manger ensemble ; il y a des blacklists, pour le cas où deux personnes seraient en conflit. Enfin, il y a le hasard, puisque pour la venue d’un grand nom, beaucoup de monde veut manger à sa table, évidemment…»
Développement. «Nous sommes en train de recruter. Aujourd’hui, nous sommes trois. L’objectif d’ici janvier serait de recruter deux personnes supplémentaires.» Le développement des clubs est croissant. «Nous n’allons pas tarder à ouvrir d’autres clubs en France sous le modèle d’une franchise. Ainsi, des Business Clubs devraient ouvrir à Saint-Omer, à Strasbourg, Metz, Tours et Amiens. Nous voudrions avoir ouvert neuf clubs avant la fin de l’année 2017. D’autre part, nous avons assez peu d’adhérentes, entre 10 et 15%…»