La Plonplonière au cœur des Sept Vallées
Des chambres d’hôtes de charme pour les golfeurs
Sur un site pittoresque de 3 200 m², La Plonplonière ouvre mi-septembre ses quatre chambres d’hôtes haut de gamme au grand public. Rencontre avec Catherine Gaudoin et Jean-Baptiste Aubert, les artisans du projet.
Les quatre chambres d’hôtes haut de gamme de la Plonplonière ouvriront mi-septembre au public. Elles portent les noms d’Ernie Els, Gary Player dit le Chevalier noir, Jack Nicklaus et Arnold Palmer, les pointures mondiales du golf. Elles s’ouvrent d’ailleurs sur un putting green synthétique de 80 m² qui permet aux clients de putter, chipper, et de passer quelques moments conviviaux avant d’affronter les parcours pros.
Le décor est planté dans ce lieu où rien n’a été laissé au hasard. Le haut de gamme répond à une demande récurrente, notamment de la part des Anglais qui reviennent en force dans la région. L’office de tourisme Vallées d’Opale pointe du doigt le déficit des chambres d’hôtes de luxe sur la Côte d’Opale. En effet, 70% des chambres d’hôtes se situent dans la catégorie bas/moyen. Ce fut l’un des arguments qui a convaincu Jean-Baptiste Aubert de se lancer dans ce projet dont l’investissement est de 630 000 euros. «Il faudra moins de dix ans pour rentabiliser le site si nous assurons un taux annuel d’occupation des chambres de 40%», assure l’hôte des lieux.
«Amitié, convivialité»
Ce site pittoresque de 3 200 m², niché dans un écrin de verdure au cœur des Sept Vallées, à équidistance des golfs de Nampont-Saint-Martin, Belle-Dune, Le Touquet, Hardelot, et un peu plus loin de Wimereux et Saint-Omer, a été acquis en 2010 par Jean-Baptiste Aubert sur un coup de cœur. Ce passionné de golf, alors responsable des relations Afrique à la Française des jeux, n’imaginait pas qu’en 2020, un virus le pousserait à réorganiser sa vie. Le confinement a permis de laisser de côté une profession dont il avait fait en quelque sorte le tour et d’orienter sa passion vers un modèle économique alliant «amitié, convivialité, partage, amour» et rentabilité.
L’enjeu de la restauration de la maison principale et des chambres d’hôtes fut de préserver l’esprit du lieu dans son jus. La demeure figurait déjà sur un plan cadastral napoléonien déniché aux Archives départementales d’Arras. Ce sont des entreprises locales qui ont redonné vie aux poutres en orme blanc et aux structures architecturales. Pour faire vivre cette nouvelle activité économique, Jean-Baptiste Aubert s’est emparé des réseaux sociaux pour communiquer. Presque incidemment il est entré en contact avec le responsable de l’exploitation viticole du golfeur sud-africain Ernie Els. Quelques échanges de mails plus tard, le vin est arrivé chez un caviste boulonnais et figure en pole position à la Plonplonière.
Une carte à jouer
On devine qu’un beau jour, Ernie Els en personne viendra fouler le green de la Plonplonière. «L’idée, explique Jean-Baptiste Aubert, est de capter la clientèle des joueurs professionnels. On peut héberger cinq à huit personnes dans le cadre de stages de golf par exemple. Putting le matin et découverte des parcours l’après-midi.» L’homme, qui est aussi un maître queux, peut assurer des repas à la carte deux à trois fois par semaine selon la demande, épaulé par sa compagne Catherine. «J’ai aussi de bons contacts dans les golfs anglais, notamment le Rye Golf Club et le Royal St George's Golf Club.» Un million d’Anglais possèdent une licence de golf alors qu’ils ne sont que 430 000 en France. De quoi envisager l’avenir de la Plonplonière sereinement.
Ici, la vie s’organise autour d’un frêne majestueux de 170 ans, d’une circonférence de 4m50, d’une hauteur impressionnante, qui pointe son nez dans le ciel azuré.