Delanchy à Boulogne-sur-Mer, l’urgentiste du transport frais !

Le 19 novembre dernier, Frédéric Motte, président de rev3 et conseiller régional, était de passage à Boulogne-sur-Mer pour rencontrer Frédéric Cuvillier, président de la communauté d’agglomération du Boulonnais, des acteurs économiques et des porteurs de projets locaux. Une rencontre organisée au sein de l’entreprise Delanchy.

Créée en 1968 pour le transport des produits frais, l’entreprise possède aujourd’hui plus de 1 000 camions et emploie 3 500 personnes au sein des 41 agences en France. Un seul but : transporter les produits frais en un minimum de temps. «Un poisson pêché à 20h en mer doit être dans l’assiette du client le lendemain, à 12h, à Monaco. Chaque minute compte, c’est une course contre la montre», résume Philippe Lemaire, directeur de l'entreprise. Les marchandises transportées sont des produits frais à 60%, le reste se composant de produits issus de la marée. Le chiffre d’affaires, quant à lui, est composé à 65% par les activités de transport et à 35% par l’activité logistique.

A ce titre, l'entreprise boulonnaise se penche très naturellement sur les alternatives au diesel pour décarboner son activité. «Nous mettons tout en œuvre pour impacter le moins possible l’environnement. Avec la qualité de notre matériel, nous rejetons moins de particules nocives de gaz d’échappement. Et de nouvelles pistes s’offrent à nous avec l’hydrogène et le gaz par exemple", assure Philippe Lemaire.

Le Brexit

Mais des obstacles demeurent. «Le ravitaillement en gaz n’est possible qu’à une centaine de kilomètres d’ici et nécessite un investissement de 600 000€. L’hydrogène, c’est plus compliqué encore.» Sur le sujet de l’hydrogène, des pistes concrètes de travail ont vu le jour et ont été évoquées le 19 novembre. Frédéric Cuvillier a lancé la réflexion autour d’une collaboration avec les bus de l’Agglomération qui bénéficient de leur propre système de ravitaillement gaz.

Depuis le 1^er janvier 2021, l’entreprise a dû s’adapter au Brexit, notamment en recrutant et formant des salariés pour son service dédouanement. Lequel est opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et sera très certainement développé encore. Les produits frais nécessitent des contrôles sanitaires pour entrer en Grande-Bretagne, une étape qui a connu des aléas, en raison de la crise sanitaire, du côté britannique. Par ailleurs, la production d’un certificat de capture de poisson attestant qu’il a été pêché dans des zones autorisées est obligatoire.