Deepster : les étudiants au service de la deeptech

Les lauréats du premier challenge Deepster d’Eurasanté ont été désignés le18 mars à Loos. A travers ce hackathon de la deeptech, la trentaine d’étudiants a apporté des solutions aux challenges proposés par six entreprises sélectionnées.

L’équipe gagnante a travaillé sur le projet d’Ensweet, qui œuvre dans le domaine de la télémédecine. (© Aletheia Press / B. Delabre)
L’équipe gagnante a travaillé sur le projet d’Ensweet, qui œuvre dans le domaine de la télémédecine. (© Aletheia Press / B. Delabre)

Après Hibster, voici Deepster ! Le 18 mars, Eurasanté (Loos) et ses partenaires ont présenté les lauréats de la première édition de ce challenge dédié aux projets d’innovation de rupture en région Hauts-de-France. 

En effet, face au succès de son bootcamp de l’innovation, Eurasanté a souhaité, cette année, lancer son petit frère. Avec une différence sur le fond : Deepster se penche sur de l’innovation deeptech… au cœur de la recherche.

«La deeptech est souvent mal connue, reconnaît Séverine Casalis, vice-présidente valorisation et innovation à l’Université de Lille. On est là au cœur des laboratoires, un peu loin du marché.» Pourtant, son rôle est essentiel puisqu’elle est à l’origine «de technologies qui bouleverseront demain nos modes de vie».

Quatre mois de travail en distanciel

Mais les projets deeptech sont par nature complexes, et ont la particularité d’intégrer des technologies de rupture, difficiles à appréhender avec un hackathon traditionnel de 48 heures. 

C'est de ce constat qu'est née l’idée de créer un challenge avec une approche de course de fond. Six challenges ont ainsi été lancés à l’automne aux 31 étudiants, issus de 13 écoles différentes. A charge à eux de proposer, en quatre mois seulement, des solutions innovantes et concrètes aux problématiques proposées par les porteurs de projet sélectionnés.

Un vrai défi, surtout en cette année marquée par la Covid-19. «Aujourd’hui, c’était la première fois que ces étudiants, qui collaborent depuis quatre mois ensemble, se rencontraient physiquement», note Perrine Lespagnol, directrice adjointe d’Eurasanté. Ils ont pu présenter en une demi-heure les résultats de leurs travaux au jury composé d’une dizaine de personnes : coach, chefs d’entreprise, enseignants et partenaires. Et est ensuite venue la lourde tâche de les départager.

Un travail immédiatement utilisable

Le Grand Prix de cette première édition de Deepster est revenu à l’équipe d’étudiants qui a travaillé sur le projet d’Ensweet. Cette entreprise, hébergée au sein d’Eurasanté, développe une plateforme de télémédecine permettant aux patients atteints d’affection longue durée de réaliser leur stage de réadaptation en dehors des établissements de soins.

Fabien Watrelot, CEO d’Ensweet : «Je suis très content car je récupère un rendu qui est utilisable immédiatement. Ils m’ont rendu un cahier des charges que je vais pouvoir mettre en action avec mon équipe dans les mois qui viennent. Ça a de la valeur.»

Le prix de l’Innovation est revenu à l’équipe d’étudiants qui a travaillé sur le projet de l’entreprise Sinaptec, un fournisseur de solutions sur mesure basées sur la technologie des ultrasons. Les étudiants avaient ainsi en charge de développer un concept «de briques intégrant diverses fonctionnalités d’intérêt pouvant se connecter en plug and play aux modules ultrasons de base afin de proposer un système complet intégralement sur mesure». Un défi relevé par Landry et Elena (qui a œuvré depuis la Guadeloupe), qui n’avaient jamais travaillé sur les ultrasons auparavant.