Découvrir son futur métier en quelques clics

Les expériences de jeu durent en moyenne une vingtaine de minutes. L’utilisateur est guidé à travers le quotidien d’un métier. Il n’y a pas d’énigmes à résoudre mais un certain nombre d’objectifs à mener, comme parler à son client, réaliser un devis, mais aussi préparer un chantier et le réaliser. Toutes ces étapes ont été scénarisées par Ludovic Lerouge, développeur de jeux vidéo, qui a réfléchi et travaillé sur ce projet tout au long de sa période d’incubation à Lille, plus précisément à EuraTechnologies. Les retours sur l’expérience d’artisan-peintre, premier jeu d’une longue série conçu par le jeune homme, sont, comme il le dit lui-même, «très intéressants» car les joueurs réussissent à «se projeter très vite dans ce que pourrait être leur quotidien», complète-t-il.

Le jeu vidéo comme vecteur de communication

Développé sous le label TheRed Games, nom de la petite entreprise créée par Ludovic Lerouge, ce type de jeu vidéo est appelé à être décliné pour toute une panoplie de professions. «Je suis actuellement en relation avec l’UPMF (Union professionnelle des métiers de la finition) pour d’autres métiers que celui d’artisan-peintre, développe-t-il. J’échange aussi avec l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie), la Gendarmerie, EDF et Enedis. Ce sont des branches qui peuvent avoir des métiers en tension, qui ont besoin de communication, et qui ont des vecteurs de recrutement importants. Ça peut les intéresser.»

Ces jeux vidéo d’un genre nouveau s’adressent aussi bien aux collégiens, aux lycéens, aux étudiants en général, qu’aux demandeurs d’emploi. «Cela fait maintenant un an que j’ai commencé à travailler sur l’expérience métier en elle-même, poursuit Ludovic Lerouge, et actuellement, le premier métier de toute cette solution, artisan-peintre, est disponible. On peut jouer en ligne ou bien utiliser un casque de réalité virtuelle, ce qui est plus immersif. »

Son objectif est désormais d’étendre son catalogue pour brasser davantage de métiers, pour qu’un jeune ou un demandeur d’emploi puisse «se faire une idée de ce qui l’attend concrètement, et se dire à la fin de l’expérience que c’est ça qu’il veut faire», ajoute-t-il.

Avec une telle solution, les professionnels pourront, de leur côté, mieux présenter leurs métiers sur les différents salons de l’emploi auxquels ils participent. Quant aux établissements scolaires et Pôle Emploi, les principaux diffuseurs de ces expériences originales, ils pourront souscrire un abonnement. «Si je prends l’exemple des jeunes, précise Ludovic Lerouge, ils pourront tester les métiers grâce à leur centre de documentation, pourquoi pas pendant les heures de permanence, ou lors des semaines de l’orientation, où ils seront encadrés par les équipes pédagogiques de leur établissement.»

www.theredgames.com