Start-up basée sur le parc des Rives Créatives à Anzin, près de Valenciennes

Dealinka, la solution responsable

Lancée en janvier 2023, cette start-up basée sur le parc des Rives Créatives à Anzin, près de Valenciennes, aide les entreprises à reconditionner leurs invendus non alimentaires, et s’appuie sur un réseau de 2000 associations en France et en Europe. En un an, Dealinka a déjà sauvé plus de 10 millions d'euros de marchandises.

Ramil Alvarez et Alexis Raspilair, les fondateurs de Dealinka.
Ramil Alvarez et Alexis Raspilair, les fondateurs de Dealinka.

Alexis Raspilair et Ramil Alvarez ont respectivement 27 et 28 ans. Au début de l’année dernière, ces deux amis d’enfance ont imaginé Dealinka, une start-up spécialisée dans la prestation de service, qui, comme l’explique le premier nommé, «valorise les stocks dormants des entreprises» en les reconditionnant. Comprenez ici les invendus non alimentaires, textile, hi-fi, électro-ménager, quincaillerie, produits d’hygiène, etc.

Ces stocks sont ensuite redistribués à des associations fléchées par Dealinka, selon les besoins de celles-ci bien évidemment. «Avec la loi Agec rentrée en vigueur le 1er janvier 2022 – qui stipule qu’il est désormais interdit de jeter également les invendus non alimentaires –, on s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire, raconte Alexis Raspilair. Dans nos jobs étudiants, Ramil et moi avons été confrontés au gaspillage. Moi je vidais de l’eau de Javel sur des produits alimentaires, tandis que Ramil mettait des coups de cutter sur des baskets pour ne pas qu’elles soient récupérées dans les bennes. Forcément, ça nous a impactés».

Une centaine d’entreprises engagées

Devant le succès rencontré, cet ancien responsable contrat d’affaire chez Alstom pour Alexis, et cet ex-ingénieur chez Vallourec pour Ramil, ont embauché 18 salariés dès la première année d’existence, alors que 70 postes devraient être ouverts dès la rentrée de septembre, essentiellement des commerciaux BtoB. «Ce gaspillage non alimentaire est certes moins connu, mais tout aussi important, revendique Ramil Alvarez. Le volume représente en général 4,2 milliards d’euros chaque année en France. Parmi ces invendus, on a 630 millions d’euros qui sont détruits, ce qui est énorme.»

Aujourd’hui, une centaine d’entreprises réparties sur le territoire français et européen, a déjà fait confiance à Dealinka. «Elles nous contactent ou nous les contactons, et on leur propose une solution clé en main, de l’enlèvement à la livraison, présentent les deux entrepreneurs nordistes. Notre valeur ajoutée, c’est une promesse, celle de tout écouler en moins de 48 heures. On respecte nos délais et il y a une traçabilité sur leurs produits.»

Début avril, Dealinka a affrété plus de 20 semi-remorques remplis de matériaux d’aménagements extérieurs (un ensemble de 500 références en provenance d’une entreprise du Sud-Ouest) à destination de l’Ukraine pour la reconstruction d’orphelinats. «On arrive toujours à faire matcher les invendus avec un projet, et nos clients sont ravis, insiste Alexis Raspilair ! En plus, ça libère de l’espace de stockage, et ils peuvent se concentrer sur leur cœur de métier.»

À l’arrivée, 100% de leurs clients continuent à leur faire confiance, et poursuivent leur collaboration. Sur chaque contrat négocié, les deux associés facturent une commission de 20% liée à la valeur d’achat des produits. Les entreprises qui rentrent dans la boucle, elles, bénéficient en retour d’une réduction fiscale de 60% sur la valeur de la marchandise.