De nouveaux vitraux à l’église de Bapaume

De nouveaux vitraux à l’église de Bapaume

D.R.

C’est en présence de nombreuses personnalités qu’a eu lieu l’inauguration, à l’église Saint-Nicolas à Bapaume, de la restauration du chemin de croix (quatorze tableaux) peint en 1928 par l’artiste peintre bapalmois Daniel Langlet, et de la statue de Notre-Dame-de-Piété (Piéta du XVIe siècle), ainsi que l’installation d’un ensemble de trois nouveaux vitraux réalisés par Béatrice Demory-Lemai, artiste de Sainte-Catherine-les-Arras.

 La création de ces vitraux a été réalisée grâce au don d’une anonyme bapalmoise et à l’accord de la Ville de Bapaume, propriétaire de l’église. Ces vitraux ont été bénis par Mgr Jean-Paul Jaeger, évêque d’Arras, en présence de Jean-Paul Delevoye, maire de Bapaume, et de Jean-Jacques Cottel, député.

 L’artiste exprime sa création. «Tout au long de la création, j’ai cheminé en collaboration avec mon commanditaire». Son souhait était de réaliser une œuvre figurative, un visuel clair, lumineux, dynamique et chaleureux.  Son désir était aussi de représenter la Vierge et l’Enfant.

«Dans le lieu qui avait été choisi dans l’église, nous avons découvert quelques lettres peintes sur les murs qui nous orientaient vers l’enfant prodigue et que j’ai représenté sur la partie de droite. Les thèmes se révélaient naturellement : l’accueil de l’enfant, la compassion, le pardon et la protection. Il m’est apparu comme une évidence de représenter les Servantes de Marie : elles avaient la vocation d’accueillir les orphelins dès 1865 et de porter assistance aux personnes malades à travers le centre de soins infirmiers. Suite aux recherches dans les archives à Anglet, siège de la congrégation, j’ai proposé de représenter la Vierge couronnée qui porte l’Enfant Jésus, lui aussi couronné. La Vierge a une main tendue, protectrice vers la Servante de Marie et l’orphelin. J’ai retenu la phrase du père Louis-Edouard Cestac, fondateur de la congrégation : ‘Et il leur redonna le goût de vivre.’ Le style d’écriture a été réalisé par une religieuse du couvent des Bernardines à Anglet. Je tenais à cette participation symbolique qui donnait plus de sens encore à l’œuvre et rendait plus profond et vivant mon travail. Pour l’enfant prodigue, nous avons choisi ensemble un passage de l’Evangile : ‘Il était perdu et il est retrouvé.’ J’ai  créé un lien entre chaque vitrail en organisant la structure du dessin que je voulais − dynamique − et une unité grâce à l’interprétation technique en utilisant le fusing, le thermoformage, le sablage, le travail du verre, le choix des couleurs, l’opacité et la transparence. L’ensemble donne une vision plus contemporaine.»