De l’or dans les doigts
La très commerçante rue Gambetta à Nancy vient de se doter d’un nouveau bijou. Ici, le temps est comme suspendu. La pierre y est reine : diamant d’Afrique ou d’Asie, émeraude, rubis et tant d’autres, toutes plus brillantes les unes que les autres. «Les Joailliers», c’est surtout la belle aventure de Tristan et William. Ils nous confirment tous les deux que les diamants sont bien the best girlfriend !
Pour entrer chez «Les Joailliers», il faut montrer patte blanche. C’est évident, ça se mérite ! Pendant que Tristan et William sont déjà penchés sur leur ouvrage, les pierres attendent gentiment leur tour et d’autres patientent en vitrine. Car ici, tout est fait sur place. Malgré leur jeune âge, même s’ils n’aiment pas trop qu’on le mentionne, Tristan et William affichent un CV impressionnant. «Notre âge ne doit pas être ce que l’on dit de nous en premier» souligne Tristan. Pourtant, c’est la réalité. La première chose qui nous frappe en entrant, c’est effectivement leur jeunesse, très vite reléguée derrière leur grand professionnalisme. À 24 et 27 ans, les pierres n’ont plus de secret pour eux. Ils en font surtout des créations très originales.
Une rencontre
«Les Joailliers», c’est avant tout l’histoire d’une rencontre. Tristan et William, tous deux lorrains, se sont connus à l’Institut de Bijouterie de Saumur. Là-bas ils y ont tout appris. Si William, le brun, a baigné dans les pierres toute son enfance grâce à sa mère bijoutière, Tristan, le blond, a lui un parcours atypique qui l’a conduit à exercer des métiers différents, mais sans oublier son amour des pierres. «Depuis ma plus tendre enfance, je les collectionne. À un moment, j’ai décidé d’en faire mon métier» ajoute-t-il. Très vite, les deux comparses, très complémentaires, décident de s’associer. La gemmologie, le sertissage mais aussi le design 3D sont des domaines dans lesquels ils excellent.
Priorité au cœur de ville
Trouver un local dans l’hyper centre de Nancy s’est avéré plus difficile que prévu. «Nous en avons visité plusieurs mais nous visions vraiment la proximité de la place Stanislas et les rues les plus commerçantes» raconte William. Ils ont mis du temps à trouver la perle rare avant d’opter pour un pas-de-porte rue Gambetta occupé auparavant par un marchand de chaussures. «La taille de la boutique nous convenait avec en prime une réserve suffisamment grande pour y travailler» ajoute-t-il. Pourtant, c’est au fond du magasin qu’ils ont installé leur atelier. C’est là qu’ils montent leurs pièces après les avoir imaginées puis présentées en 3D à leur client. Si les deux jeunes hommes sont avant tout artisans créateurs, ils sont capables aussi de réparer ou retravailler d’anciens bijoux pour leur donner une nouvelle vie. William aimerait aussi transmettre sa passion de la gemmologie en donnant des cours pour parler, toujours et encore, de tanzanite, de grenat tsavorite ou de diamant brun.