De l’international à la ruralité
Le nouveau sous-préfet de Montreuil-sur-Mer a marqué sa prise de fonctions le 28 août avec le traditionnel dépôt de gerbe au monument aux morts. Ce fut ensuite la visite à deux écoles de Montreuil le 1er septembre.
Si Frédéric Sampson a déjà une première expérience préfectorale en région (il a été directeur de cabinet du préfet de Côte-d’Or ces deux dernières années), il a avant tout un profil inattendu, tourné vers l’international. Après un concours passé à l’Ecole nationale d’administration, il entre à l’Unesco et anime la veille intellectuelle de l’agence onusienne dont le siège est à Paris. Il réalise entre autres des rapports sur la gouvernance interculturelle, l’impact des technologies de l’information sur l’Unesco et dans le domaine de l’éducation. Des rapports qui débouchent sur des politiques publiques. Il devient ensuite consultant indépendant pendant trois ans. Polyglotte (il parle anglais, arabe et russe), il travaille au Maroc, en Égypte, au Liban, et effectue quelques missions en Chine et en Indonésie. «A la quarantaine, l’envie de revenir en France s’est faite sentir et j’ai passé le concours de l’ENA», raconte le représentant de l’Etat.
Expérience bourguignonne
Son parcours au sein de l’administration publique est passé par Strasbourg où il effectue deux ans de stage. Il passe ensuite cinq mois en Guadeloupe et s’occupe de sécurité. A Dijon, capitale de la Bourgogne, il fait face aux situations tendues lors des manifestations des Gilets jaunes : «Dijon était classée 6e ville la plus conflictuelle de France…». Suivent les manifestations contre la réforme des retraites et la crise sanitaire. Il assure à cette occasion l’intérim du sous-préfet de Beaune et travaille à la concertation, «clé de tout bon échange et de partage de responsabilité». Dans l’arrondissement rural de Montreuil-sur-Mer, le nouveau sous-préfet entend prendre le temps d’examiner les dossiers, notamment le projet de la serre tropicale Tropicalia qui suscite des oppositions locales, les difficultés du secteur agricole qui peine toujours à transmettre ses entreprises. «J’ai une approche ethnographique des territoires. C’est un arrondissement plein de diversité avec 164 communes vers lesquelles je vais aller. Tout comme les chefs d’entreprise et les salariés, nous devons être aux côtés des élus en cette période où la crise économique et sociale guette», estime Frédéric Sampson, désormais en première ligne.
Exergue : “Tout comme les chefs d’entreprise et les salariés, nous devons être aux côtés des élus en cette période où la crise économique et sociale guette”