De l'autre côté de la frontière

© Andrey Shevchenko
© Andrey Shevchenko

L’économie wallonne devrait reculer de 8,6%

Selon les chiffres publiés par l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps), l’économie wallonne va reculer de 8,6% cette année, avec un rebond de 6% en 2021. L’établissement indique en effet que les effets de la crise seront encore plus lourds l’année prochaine. Les pertes d’emploi s’estiment à -1,3% en 2021 contre -0,6% en 2020. Cette tendance est due à la vulnérabilité des acteurs économiques wallons, notamment à cause des problèmes de liquidité et de solvabilité, et de la capacité financière réduite des ménages. Au niveau national, une baisse d’environ 10% du PIB est attendue d’après le Bureau du plan et la Banque nationale de Belgique. Du côté des investissements, l’institut prévoit un fort repli durant le premier semestre de 2020. En revanche, la consommation publique contribuera positivement à la croissance avec une progression de 3%, en raison notamment des achats de matériel de protection contre le virus.

KBC revoit son réseau de distribution

L’institution financière belge KBC a décidé d’adapter son réseau de distribution en fonction du comportement de ses clients, qui sont de plus en plus attirés par les canaux électroniques. En effet, la banque a constaté une forte augmentation de l’utilisation des applications numériques en raison de la crise sanitaire liée au Coronavirus. D’ici le premier trimestre de 2021, l’enseigne fermera 17 agences bancaires et 22 agences automatisées en Flandre, en Belgique germanophone et à Bruxelles. Par ailleurs, 37 autres sites seront transformés en agences automatisées pour les retraits d’argent, les virements et les informations de comptes. Les salariés concernés continueront à exercer leurs fonctions dans d’autres antennes du groupe KBC.

24,5 millions d’euros pour soutenir l’emploi

Un plan de 24,5 millions d’euros a été adopté par le gouvernement wallon. Étalé sur une durée de trois ans, celui-ci a pour vocation de réformer l’accompagnement des demandeurs d’emploi au sud du pays afin de réduire le taux du chômage. Intitulée TIM (Talents, Impulsion et Mobilisation), cette démarche met en avant un parcours individualisé offrant aux candidats des services d’orientation et de coaching ainsi que des conseils en fonction de leur situation et de leurs compétences. D’autres dispositifs seront également développés dans ce sens. Ces derniers ont pour but de mettre en adéquation les profils avec les offres d’emploi, et d’analyser les talents de chaque postulant. Afin de contribuer à la relance économique, l’office wallon de l’emploi a amélioré ses services d’inscription à distance. Les jeunes peuvent désormais s’inscrire en ligne sur le site internet ou via le centre de contact. La structure organise les entrevues par rendez-vous et limite la capacité d’accueil au sein des locaux afin de respecter les règles de distanciation sociale. Suite à la crise de la Covid-19, le nombre des demandeurs d’emploi a progressé de 4,4% en mars, de 8,4% en avril et de 14,8% en mai.

Une plateforme pour estimer le risque sanitaire des événements

Désormais, les organisateurs peuvent procéder gratuitement à un test afin d’estimer les éventuels risques de leurs événements estivaux face au Coronavirus. Cette action se déroule selon un modèle approuvé par les experts du GEES (stratégie de déconfinement) et se fait à travers la plateforme www.covideventriskmodel.be. Le site contient également des consignes et des protocoles permettant de planifier des événements «Covid-safe». Ceci permettra aux opérateurs événementiels ainsi qu’aux autorités locales d’être guidés dans leurs démarches et de prévoir toutes les mesures sanitaires nécessaires afin que les rencontres se passent en toute sécurité. Basé sur un questionnaire incluant vingt paramètres d’exposition aux risques, ce dispositif aidera le secteur à reprendre ses activités d’une manière sûre et confortable.

LKQ Belgium procède à un licenciement collectif

Le grand fournisseur de pièces automobiles LKQ Belgium a annoncé son intention d’entamer une procédure de licenciement collectif. Cette action concerne 108 personnes, soit près d’un quart du personnel. Elle s’inscrit dans le cadre d’un plan de restructuration et de transformation qui prévoit également la fermeture de deux sites en Flandre et le déménagement d’un autre basé à Namur. En 2017, l’enseigne a racheté 21 entreprises en Belgique et 2 aux Pays-Bas, mais elle a déjà supprimé 27 emplois en septembre 2019 et 22 en avril dernier.